81 % des Français ont l'intention de faire évoluer leurs comportements d'achat en 2024

En cette fin d'automne, l'état d'esprit des Français à l'égard du pouvoir d'achat se dégrade légèrement, avec une augmentation de 3 points (78 %) du sentiment négatif. Telle est l'une des données issues du dernier Sondage OpinionWay pour Bonial quant à la relation des Français avec la consommation (huitième vague de cette étude "Du pouvoir d'achat au vouloir d'achat"). Ainsi, une forme de saturation face à la situation inflationniste, bien qu'en cours de ralentissement, émerge parmi les Français.

Ces derniers perçoivent toujours une baisse de leur pouvoir d'achat. Les Français estiment ainsi l'augmentation des prix à + 19 % au global depuis un an. 66 % estiment que leur pouvoir d'achat couvre leurs dépenses jusqu'à la fin du mois (- 4 points) et 61 % affirment pouvoir vivre décemment (- 5 points). En conséquence, les achats plaisir perdent de leur importance : après l'été, les projets de vacances sont moins prioritaires, avec 47 % des Français pensant pouvoir partir en congés (- 9 points). Le sentiment de se faire plaisir diminue également (48 %, -3 points), bien que, avec les fêtes de fin d'année à l'horizon, beaucoup cherchent à continuer à faire plaisir à leurs proches (53 %, stable).

Plus d'attention aux prix et aux promotions, baisse de la consommation...

81 % des Français (+2 points par rapport au dernier baromètre en août 2023) ont l'intention de faire évoluer leurs comportements d'achat dans les semaines à venir. Ils se disent davantage attentifs aux prix (39 %, =) ou affirment leur volonté de réduire leur consommation d'énergie (28 %, =), mais surtout ils indiquent rechercher davantage les promotions (34 %, +4 points). 22 % d'entre eux se disent prêts à réduire leurs loisirs et vacances (+2 points, +7 points depuis juin 2022). La seconde main apparaît aussi comme un rempart contre l'inflation pour un cinquième des Français qui souhaite soit vendre (20 %, =), soit acheter (20 %, +2 pts) via ce canal.

De l'optimisme pour 2024 ?

Pour 2024, les Français se montrent un peu plus optimistes : les deux tiers d'entre eux continuent de penser que leur pouvoir d'achat va se dégrader par rapport à 2023 (65 %), mais cette proportion est en baisse de 15 points par rapport à la vague précédente. Ils sont également moins nombreux à prévoir de moins se faire plaisir (-6 points), même s'ils restent majoritaires (59 %).

Dans ce contexte, les hard discounters ont la cote. E. Leclerc et Lidl bataillent toujours pour la première place sur le podium des enseignes alimentaires permettant d'améliorer le pouvoir d'achat : elles sont à égalité en cette fin d'année avec une note moyenne de 6,9/10 (+0,2 pt). Ces distributeurs de la grande distribution sont suivis d'assez loin par Aldi (6,4/10), qui progresse (+0,3 point), Intermarché (6,2/10, +0,3 point), qui retrouve son niveau de juin. S'agissant des enseignes non alimentaires, l'enseigne Action passe devant Amazon chez les Français qui sont en mesure de se positionner, avec 71 % de bonnes notes (+3 points) contre 66 % (+4 points) pour Amazon. Les deux enseignes atteignent leur niveau de notation le plus haut depuis le début du baromètre. Ici aussi, le fossé est assez important avec les autres enseignes constituées en premier lieu de Primark (53 %, record depuis le début du baromètre).