De nouvelles mesures pour lutter contre l'obésité infantile
Depuis presque un an, les publicités pour les produits alimentaires doivent s'accompagner d'un message sanitaire sous peine d'amende (qui devrait s'élever entre 900 000 et 3 millions d'euros pour 2008). Une mesure approuvée par 87 % des Français, selon le ministère de la Santé qui vient de publier, avec l'INPES, une évaluation de celle-ci. 70% ont d'ailleurs mémorisé le message et 79% pensent que c'est un bon moyen de sensibiliser les personnes à l'importance d'une alimentation équilibrée. 21 % des 15 ans et plus déclarent d'ailleurs avoir changé leurs habitudes alimentaires et 17 % leurs habitudes d'achat de produits alimentaires ou de boisson, toujours selon la même source.
Mais cela reste insuffisant pour le ministère de la Santé qui propose d'aller encore plus loin dans la restriction des publicités pour les produits gras et sucrés notamment en direction des enfants. Ainsi, d'ici au mois d'avril, la publicité pour certains aliments, dont les sucreries, sera interdite dans les programmes pour enfants (8-14 ans) qui sont 47 % à affirmer que les publicités qu'ils regardent leur donnent envie de manger ou de boire et 62 % à demander à leurs parents d'acheter les produits dont ils ont regardé la publicité (91 % y parviennent…). Dans un premier temps, le ministère affirme qu'il fera "appel au sens des responsabilités des professionnels du domaine", en organisant notamment, la première semaine de mars, une réunion de concertation sur la suppression de la publicité pour les aliments et les boissons diffusée au cours des programmes pour enfants avec l'AFSA, la FCD, l'UDA, le BVP, l'AACC, l'INPES, la DGCCRF, des experts, etc. Dans le cas d'un désaccord, une loi pourrait tout de même être envisagée conjointement avec le ministère de la Communication.
En plus du volet publicitaire, le circuit de distribution de ces aliments sera également touché. Les enseignes de la grande distribution seront en effet appelées à ne plus disposer des sucreries à proximité des caisses, ce que toutes font actuellement. Une réunion devra préciser les contours de ce retrait courant février avec l'objectif affiché d'un retrait effectif d'ici la fin du mois de juin 2008.
Enfin, une évolution règlementaire sera proposée pour la prochaine rentrée scolaire pour établir des recommandations nutritionnelles dans les cantines et un observatoire de la qualité alimentaire (OQALI) sera mis en place pour suivre l'évolution de la qualité de l'offre alimentaire sur le plan nutritionnel et socio-économique.
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