Le coup de pouce de la météo sur les produits rafraîchissants
Les responsables des marchés météo-sensibles se frottent les mains ! SymphonyIRI annonce un chiffre d'affaires additionnel de 62 millions d'euros pour l'ensemble glaces/bières, BRSA et eaux pendant les deux semaines de canicule. Commentaires de Jacques Dupré, directeur insights.
Je m'abonneLa météo influence les ventes de produits grande consommation dits météo-sensibles. Et logiquement, quand l'été est chaud, les glaces, bières, eaux minérales et BRSA (boissons rafraîchissantes sans alcool) sourient. C'est le cas aujourd'hui, contrairement à 2011. SymphonyIRI vient de sortir les premiers chiffres, issus de son panel InfoScan(1) sur les ventes en valeur des produits rafraîchissants. "Il ne s'agit pas, souligne Jacques Dupré, directeur insights de SymphonyIRI, des données trimestrielles que nous publions avec Climpact sur l'impact de la météo au niveau global et par rayon. Les données InfoScan ne relient pas directement les hausses à la météo. Mais sur une moyenne de progression de 17 % environ, environ 10 % reviennent à la météo, le reste à la pression promotionnelle, à la hausse des prix, au dynamisme des marques."
Ainsi, alors qu'il avait été victime d’une météo très défavorable entre avril et juin 2012, le total des produits rafraîchissants a progressé de 16,5 % les seconde et troisième semaines d'août (du 8 au 19). La première éclaircie était apparue sur une partie du territoire dès le mois de juillet. Mais c’est surtout en août que les produits météo-sensibles ont retrouvé le sourire, avec des températures quelquefois caniculaires.
Les ventes de BRSA, de bières et de glaces en GMS ont généré plus de 62 millions d'euros de CA additionnel par rapport à la même période de l’an dernier. Et cette fois, c’est l’ensemble des régions qui en profite, même si le Sud récolte la palme des progressions, avec +21,5 % par rapport à la même période de 2011. En termes de marché, les glaces (particulièrement sensibles à la météo) connaissent la plus forte augmentation (+27,6 % pour le total France). Mais si les ventes ont augmenté, qu'en est-il des ruptures, tout consommateur français s'étant rendu compte du désert aoûtien de certains linéaires, les glaces en particuliers ? "Nous enregistrons les ventes mais ne donnons pas de chiffres de rupture, répond Jacques Dupré. Il existe bien sûr des outils pour mesurer les ruptures totales ou partielles." Des études shoppers qui permettent de dire, en cas de rupture d'une référence de marque, quel est le report sur d'autres références de la marque, sur la marque concurrente et qui donnent aussi les chiffres de transfert sur un autre magasin et le non achat. La vérité venant bien sûr des parts de marché. Un patron d'un grand groupe de BRSA confiait récemment n'avoir jamais récupéré les parts de marché perdues lors des ruptures de 2003 !
(1) InfoScan : données scanning quotidiennes des produits PGC recensées dans 6 000 points de vente.