Urban Call s'inquiète de l'amendement sur l'opt-in
Le centre d'appels, récemment installé en Ile-de-France suite à une relocalisation, fait part de son inquiétude quant à l'adoption en première lecture par le Sénat d'un amendement préconisant une politique d'opt-in dans le cadre du démarchage téléphonique.
Je m'abonneDans un communiqué, Urban Call fait part de son inquiétude quant à l'adoption en première lecture par le Sénat d'un amendement préconisant une politique d'opt-in dans le cadre du démarchage téléphonique. Cet amendement, intégré au projet de loi Hamon relatif à la consommation, propose le consentement préalable et exprès du consommateur pour être appelé. Il va encore plus loin que le projet Pacitel, lancé fin 2011, qui consiste pour le consommateur à s'inscrire sur une liste en vue de ne pas être contacté par les entreprises. Fonctionnant sur le principe de l'opt-in, l'amendement interdirait aux sociétés de télémarketing de contacter un consommateur sans son consentement au préalable, via l'inscription sur une "liste positive".
"Cette proposition rompt avec la position française qui offre à la fois une protection régulièrement renforcée du consommateur tout en permettant aux entreprises de mettre en place des actions de communication directe. Cette décision pourrait avoir des conséquences dramatiques pour l'économie française, si elle était suivie par l'Assemblée Nationale. Elle vient remettre en cause la pérennité de toute une filière de la relation Client, qui représente en France 117 000 emplois en appels sortants, dont 75% de CDI", souligne Urban Call dans un communiqué.
La société signale que cette décision va à l'encontre des politiques publiques menées en France qui visent à valoriser la relocalisation des centres d'appels dans l'Hexagone. Une position d'autant plus inquiétante pour Urban Call, que le centre d'appels vient de créer 300 emplois en Ile-de-France suite à une relocalisation.
Urban Call devrait trouver un écho auprès de l'ensemble de la profession, qui craint de lourdes conséquences sur son activité. Celle-ci devrait suivre de près l'examen en deuxième lecture du projet de loi Hamon par les députés.