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Résultats du 4e baromètre sur les Français et la mobilité durable

Publié par Catherine Heurtebise le

Selon l'enquête d'Harris Interactive, les préoccupations économiques prennent le pas sur les questions environnementales.

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À la demande de la SNCF et de Mobivia Groupe, Harris Interactive a réalisé la 4e vague du baromètre sur les Français et la mobilité durable dans le cadre de la 6e édition des Ateliers de la Terre(*). Cette vague d'enquête intervient dans un contexte de fortes inquiétudes socio-économiques et de pression sur les prix de l'essence. En effet, l'interrogation s'est déroulée du 10 au 17 août, soit quelques jours avant l'énoncé des mesures du plan d'austérité qui avait déjà été annoncé par François Baroin ainsi que quelques jours avant l'annonce des mauvais chiffres du chômage de juillet. Plus largement, cet été 2011 a été fortement marqué par les inquiétudes concernant la capacité de différents pays européens à faire face à leur dette publique ou encore par la dégradation de la note américaine par une agence de notation. Enfin, les prix de l'essence à la pompe ont été particulièrement élevés au cours des derniers mois, suivant l'évolution du prix du baril de pétrole. Tous ces éléments de contexte n'ont pas manqué d'influer sur les résultats de cette 4e vague du baromètre.

Que retenir de cette enquête ?
• Dans le contexte socioéconomique actuel, les préoccupations économiques prennent le pas sur les préoccupations environnementales dans les déclarations des interviewés : qu'on limite l'usage de la voiture ou au contraire qu'on ne fasse pas ou pas suffisamment d'efforts pour recourir à d'autres modes de transport, une des raisons principales évoquées est le coût : prix des carburants dans le premier cas, cherté présumée des solutions alternatives dans le second cas.
Le coût apparaît en effet comme un critère de choix important pour les modes de transports, devant le respect de l'environnement (avec des notes moyennes respectives de 8,4 et 7,2).
• Par conséquent, les Français estiment que toutes les mesures testées visant à réduire pour les usagers le coût de l'adoption de comportements plus respectueux de l'environnement en matière de transport seraient efficaces, particulièrement celle consistant à faire payer moins cher les usagers des transports publics ;
• Toutefois, cette focalisation sur les aspects budgétaires ne se traduit pas pour autant par une remise en cause des prises de conscience écologiques et des avancées comportementales qui en découlent. En dépit du contexte de crise latente, les Français considèrent toujours prioritaire de modifier certains comportements pour lutter contre le réchauffement climatique et les automobilistes continuent de pratiquer certains gestes de “bonne conduite” ;
• Si les automobilistes ont le sentiment de faire moins d'efforts, cela n'apparaît pas comme le résultat d'un relâchement dans les comportements mais sans doute d'une montée croissante des exigences et peut-être d'un sentiment de mauvaise conscience face à la place que prennent les contraintes financières ;
• Cette enquête illustre également que des marges de manœuvre existent en termes de déplacements plus propres et plus durables, notamment concernant le recours plus fréquent à des modes de transport doux pour les petits déplacements du quotidien (marche, vélo...), le développement des véhicules hybrides ou électriques (perçus comme la solution motorisée la plus susceptible d'allier économie et environnement), ou encore, dans une moindre mesure, le développement d'un autopartage plus adapté aux besoins de chacun ;
• Les Français, lorsqu'ils se projettent en 2030, imaginent une société plus mobile, partagée entre mobilités individuelles et mobilités collectives et conservent un fort prisme budgétaire : craignant qu'une mobilité durable leur revienne plus cher, ils attendent en effet des voitures plus propres et moins coûteuses, ainsi que des transports en commun plus proches de chez eux et moins onéreux. les Français anticipent des besoins de mobilité croissants. Ainsi, lorsqu’ils se projettent en 2030, 57% (+11 points par rapport à 2010) pensent que les Français se déplaceront davantage, quand seulement 12% (-3 points) pensent qu’ils se déplaceront moins, et 29% (-7 points) ni plus, ni moins.

Deuxième vision d’avenir
Les Français sont partagés sur la place des mobilités individuelles et collectives en 2030. 50% (+5 points par rapport à 2010) pressentent que les Français continueront de se déplacer davantage dans un véhicule personnel, tandis que 48% (-3 points) prévoient au contraire un essor de la mobilité partagée (trains, transports en commun, autopartage, covoiturage…), qui prendrait plus de place que la mobilité individuelle. En outre, six Français sur dix estiment que recourir dans l’avenir à des modes de déplacement plus propres leur reviendra plus cher, quand seulement 13% estiment qu’ils feront des économies et 25% que cela ne leur coûtera ni plus ni moins cher.

(*) Enquête réalisée en ligne du 10 au 17 août 2011. Échantillon de 1000 individus issus de l'access panel Harris Interactive, représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l'interviewé(e).

 
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