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Près d'un Français sur quatre a changé de lieu de travail au cours des cinq dernières années

Le premier observatoire réalisé par l'Ifop pour Citadines sonde la mobilité géographique des Français en général et des cadres en particulier. Un phénomène aux conséquences loin d'être neutres.

Publié par Francois ROUFFIAC le
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Près d'un Français sur quatre (23%) déclare avoir vécu personnellement une mobilité géographique (c'est-à-dire un changement de lieu de travail, temporaire ou définitif) au cours des cinq dernières années. C'est ce qu'il ressort du premier observatoire sur la mobilité géographique en France, réalisé par l'Ifop pour Citadines (Ascott International). Un phénomène qui touche principalement les jeunes (40% des moins de 35 ans contre 24% des 35-49, 17% des 50-64 et 4% des plus de 65), les hommes (27% contre 19% de femmes), les cadres supérieurs (44%) et les professions intermédiaires (33%).

La mobilité est surtout pratiquée à l'échelle de la région ; 76% des personnes concernées ayant franchi les limites de leur département, 44% ayant changé de région et 14% de pays. Logiquement, la majorité des personnes concernées (58%) ont déménagé suite à un changement de travail. Un phénomène amplifié chez les jeunes, pour ceux qui habitent dans des communes rurales ou des agglomérations de plus de 100.000 habitants. A noter que près des deux tiers des actifs n'effectuent jamais de déplacements professionnels de plus de deux jours dans le cadre de leur travail et que 13% se déplacent moins d'une fois par an pour une longue durée.

Les cadres sont un peu plus mobiles que la moyenne, 27% contre 23%. A l'image des Français, cette mobilité s'effectue dans une autre région. Plus d'un cadre sur trois effectue des déplacements professionnels de deux jours ou plus, au moins une fois par trimestre.

55% des cadres vivent la mobilité - qui est le plus souvent à l'initiative de leur employeur - comme une contrainte, tandis que 45% y voient une opportunité professionnelle. Son impact sur leur vie quotidienne, et notamment personnelle, est loin d'être neutre. 70% des cadres interrogés estiment ainsi que la mobilité perturbe l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée; 46% déclarent qu'ils vivent ou vivraient difficilement ce changement du fait des perturbations sur leur vie de couple et enfin, 76% préfèreraient s'absenter trois jours par mois ou plus, plutôt que de changer de domicile.

 Méthodologies
- Étude grand public : réalisée en ligne, du 8 au 10 décembre 2010, auprès d'un échantillon de 1.014 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).
- Étude cadres : réalisée en ligne, du 7 au 13 janvier 2010, auprès d'un échantillon de 803 cadres, représentatif des cadres français (méthode des quotas).
 

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