Mécénat : Lesieur, Casterman et Be à la "recherche de l'illustrateur de demain"
Le thème du dîner de filles a servi de point de départ à un concours éditorial organisé par trois entreprises d'univers différents. Ainsi la grande consommation, l'édition et la presse se sont fédérées pour créer une identité. C'est Caroline Guillot qui est donc " l'illustratrice de demain".
Le concours “A la recherche de l’illustrateur de demain” vient de s'achever. Il s'agissait d'offrir sa chance à un (e) jeune dessinateur d’exprimer son talent dans les traits et les dialogues d’une BD croquant un dîner de filles... A la clé, l’édition de l’album original par les éditions Casterman, une collaboration dans le magazine Be et un partenariat avec Lesieur. Ces trois marques d'origine très différente ont confié à l'agence de publicité Dassas & Co l'organisation de ce premier concours du genre.
Raconter et dessiner un dîner de filles autour d’un personnage récurrent, croquer dans une bande dessinée cette scène de la vie sociale. Voilà le terreau pour un auteur-dessinateur en herbe d’exprimer sa verve et son humour dans les dessins et les dialogues d’une bande dessinée construite autour de cet épisode culinaire incontournable dans la vie d’une fille et de ses copines.
Ces dîners révèlent l’époque, renseignent sur la génération, ses humeurs, ses envies, ses désirs, ses angoisses, ses ambitions, ses fantasmes... . Les filles de 2011 ne parlent pas comme leurs mères. Elles ne vivent plus, ne s’habillent plus, ne sortent plus... comme elles. Elles cuisinent peu ou peut-être cuisinent davantage ou autrement avec d’autres aspirations, un rythme différent... Elles ne se parlent plus et ne s’informent plus comme le faisaient leurs mères. Internet, les sites, les blogs, les réseaux sociaux, ont bouleversé les codes de la communication. Comment leur parler autrement ? De cette question sont nés l’idée et le projet de ce concours.
La marque d’huiles, de sauces et de condiments était à la recherche d’une relation de communication différente pour intéresser cette génération des 25 à 35 ans de façon adaptée et non pas projetée. C'est Caroline Guillot graphiste, illustratrice freelance qui est la gagnante de la première édition de ce concours. "Je suis restée le plus longtemps possible étudiante", explique-t-elle en poursuivant : "J’ai adoré cette période pendant laquelle je n’ai fait qu’approfondir ce qui m’intéressait (j’ai un Diplôme des Métiers d’Arts en sculpture des Matériaux de synthèse de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d'Art, une maîtrise en théorie de design et un master en multimédia de la Sorbonne..., je regrette même de ne pas avoir eu le temps de passer un concours en pâtisserie alsacienne). C’est munie de tous ces diplômes que je suis entrée en agence web en tant que graphiste. A l’époque le dessin était pour moi un hobby et c’est grâce à la création de mon premier blog “Des poules et des pois” (despoulesetdespois.com ) qu’il a pris une place de plus en plus grande dans ma vie. Le thème du diner entre filles me parle ! En bonne citadine que je suis, les virées entre filles sont monnaie courante pour moi. Trouver les personnages et les histoires n’a pas été trop compliqué puisque les réponses étaient devant moi, parmi mes copines. Parler de ce que je vais concocter comme plat, ou de ce qui a fait plaisir à mes papilles est une de mes secondes natures, et je ne pense pas être la seule. J’aimerais travailler avec les chefs cuisiniers Lesieur, voir leurs usines, découvrir les studios de graphisme de Be et la réalisation du futur album chez Casterman,... Bref, continuer d’apprendre et de progresser ! »
Trois questions à David Garbous, directeur marketing de Lesieur
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" La force de cette opération, c'est l'association de trois acteurs spécialistes dans leur univers qui se retrouvent à partager sur un sujet commun. Chacun a apporté ses compétences pour faire naître ce projet et c'est ce qui fait qu'il a plus de force et d'intérêt que s'il avait été porté par Lesieur, Be ou Casterman seuls ! »
Qu’attendez-vous de ce type d’action ?
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" Deux choses : nouer un dialogue avec un public plus jeune. C'est lorsqu’on commence à faire la cuisine que se pose réellement la question de quelle huile choisir. C'est donc bien souvent entre 20 et 30 ans, entre la fin des études et l'entrée dans la vie active, que l'on fait ses premiers essais culinaires. La transmission familiale conditionne parfois ces premiers choix, mais la contrainte économique pousse souvent ces jeunes foyers à s'orienter vers les marques de distributeur. Il est donc essentiel pour Lesieur de pouvoir instaurer un dialogue à ce moment clé de la vie. Le choix de ce concours reflète tout à fait cette ambition. La bande dessinée est très bien représentée auprès de cette cible et c'est donc un excellent moyen d'installer une conversation entre la marque et son public. Comprendre les enjeux et représentations de l'alimentation auprès de ce public : Le thème que nous avons choisi, celui du dîner de filles, est également pour nous une occasion, dans la suite logique de l'Observatoire des Cuisines Populaires, lancé en septembre, de porter un regard sur le rapport à la cuisine de cette génération : quelles sont les pratiques, les représentations, les aprioris et les convictions face à la cuisine : du choix des ingrédients, de la préparation au partage. C'est donc d'un double intérêt stratégique de dialogue et de compréhension dont il s'agit pour Lesieur".
Pourquoi Caroline Guillot ?
" Un jeune talent prometteur qui a fait l'unanimité du jury, un discours juste et complice, impertinent, talentueux et drôle qui nous a convaincus. Pour l’anecdote, elle ne consomme pas d'huile à titre personnel mais est très curieuse de découvrir cet univers !"
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