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Les Français plus protectionnistes en temps de crise

Selon une enquête d'Oto Research, les comportements de consommation des Français laissent apparaître un certain protectionnisme en cette période de récession.

Publié par Béatrice HERAUD le
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Oto Research, le cabinet d’étude du groupe FullSIX, a mené du 9 au 13 février 2009 une étude sur l’attachement des Français aux marques françaises et européennes. Cette enquête qui porte plus largement sur la consommation des Français en temps de crise laisse apparaître un certain protectionnisme.
Une grande majorité de Français ont ainsi un a priori favorable pour les marques françaises (64 %), à la fois pour des raisons de qualité (58%) mais aussi parce qu’ils considèrent qu’acheter français aide l’économie et l’emploi (68%). En revanche, même si 60% éviteraient d’acheter une marque française qui délocalise dans les pays à bas coûts, la même proportion achèterait à qualité égale le produit le moins cher, quel que soit le pays où il a été produit.
Seule la catégorie des moins de 25 ans s’inscrit dans une logique différente, avec 57% d’entre eux ne privilégiant pas les marques françaises et seulement 31% évitant d’acheter auprès d’entreprises françaises qui délocalisent tout en considérant à 83% qu’acheter français aiderait l’économie et l’emploi.
Selon Anne-France Allali, directrice générale adjointe d’Oto Research : « Les Français montrent un grand attachement aux marques nationales et un fort rejet de celles qui délocalisent. En revanche, quand il s’agit de l’achat concret, une majorité importante privilégie le prix à toute autre considération. Ces deux tendances ne sont contradictoires qu’en apparence dans la mesure où le consommateur accorde un bénéfice émotionnel aux marques françaises, mais pas toujours suffisant pour justifier des anomalies en termes de rapport qualité-prix.»
Il est néanmoins remarquable que dans le contexte actuel, 40% des Français sont prêts à payer plus cher pour acheter français.
Il faut aussi noter que toutes les catégories de CSP et de sexe sont très homogènes dans leurs réponses. La seule catégorie en rupture avec le reste de la population sur ces thématiques est celle des moins de 25 ans, ce qui est probablement lié à leurs moindres revenus et à une activité le plus souvent d’étudiant.

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