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Julien-Pierre Savin renouvelle le fundraising avec Le Bon Esprit

Le Web collaboratif se fait caritatif. Lebonesprit permet de vendre et... donner en même temps. Rencontre avec son fondateur.

Publié par AMELLE NEBIA le | Mis à jour le
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Julien-Pierre Savin renouvelle le fundraising avec Le Bon Esprit

"Au départ, c'est l'idée du don qui s'est imposée", explique Julien-Pierre Savin, fondateur de Lebonesprit, première plateforme de vente en ligne et outil de collecte de dons. Vendre un objet dont on ne se sert plus est largement entré dans les usages. Mais faire un don en nature à des associations de son choix relève trop souvent du casse-tête. Rien n'est organisé afin qu'elles puissent recevoir des dons en nature. Lebonesprit, ouvert en avril dernier, invente donc une nouvelle relation entre acheteurs et vendeurs et renouvelle surtout l'exercice du fundraising.

Par exemple, en vendant des meubles dont on n'a plus l'usage, on choisit de donner une partie (minimum 33% et dix euros) ou la totalité du montant de ce bien à l'une des associations soutenues par le site. "Ainsi, le vendeur et l'acheteur deviennent partenaires d'une action de solidarité au profit d'une des 13 associations soutenues par la plateforme. Des associations aussi différentes que Les chiens guides d'aveugles, Habitat et humanisme, l'ARC ou Apprentis d'Auteuil (1)" poursuit Julien-Pierre Savin.

Le vendeur-donateur reçoit, de la part de l'association, un reçu pour son don, qui donne lieu ensuite à un abattement fiscal. Le paiement se fait exclusivement en ligne (via Payline) et, pour plus de sécurité, Lebonesprit a construit sa plateforme sur l'offre MangoPay (société Leetchi Corp.), qui sécurise tous les flux monétiques entre acheteurs, vendeurs et associations.

Un moyen d'élargir la cible des donateurs

Des centaines d'objets sont proposées depuis le lancement et ce, dans neuf univers allant des meubles aux voitures, en passant par les vêtements. "Nous observons que les vendeurs choisissent en moyenne de reverser 50 % du montant à une cause. Bon nombre n'étaient pas utilisateurs du C to C et sont venus à nous d'abord pour faire un don", affirme Julien-Pierre Savin.

Le site améliore en continu son interface. " Un nouveau vendeur nous a contactés, non pas parce qu'il n'arrivait pas à mettre en ligne son offre, mais pour nous demander de revoir notre page profil. Sa date de naissance, soit 1934, n'apparaissait pas ! " Le modèle économique repose, pour l'heure, sur un pourcentage du montant non reversé à une association (par exemple, sur un bien de 30 euros, le vendeur choisit de donner 20 euros. Sur les 10 euros restants, Lebonesprit prélève 60 centimes).

Pour se faire connaître, la plateforme compte sur les réseaux sociaux, le bouche-à-oreille et sur une couverture médiatique qui s'intensifie tant le modèle est inédit (BFM, France 2, Le Figaro, etc.)

(1) Retrouvez les associations que vous pouvez soutenir en allant sur le site http://www.lebonesprit.fr.

Mini-bio de Julien-Pierre Savin:
1999 :Diplômé de l'Ipag, option Métiers commerciaux.
2000 :Master ISLI, Sup de Co Bordeaux.
2001-2002 : CSNE (coopérant service national entreprise) chez Geodis, à Francfort.
2002-2009 : Ingénieur études puis chef de projet chez Geodis Solutions.
2009-2013 : Key account manager chez Geodis Solutions.
2013 : Quitte Geodis pour créer Lebonesprit.


Article paru dans Marketing d'octobre 2014 (n°179)

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