Cofinoga a perdu 174 millions d'euros en 2011
Suite à la réunion de son conseil d'administration, le groupe indique que son résultat net accuse un déficit de 174 millions d'euros après impôt. Principale raison évoquée par Cofinoga : les difficultés rencontrées sur le marché français du crédit à la consommation.
Je m'abonneAprès avoir annoncé une suppression de 433 postes en janvier dernier, la filiale de LaSer annonce de mauvais résultats en 2011. La nouvelle direction, en place depuis juin 2011, fait état d'une perte de 174 millions d'euros sur son résultat net. Une situation financière difficile qu’elle explique par « la profonde modification du marché français du crédit à la consommation et, tout particulièrement celui du crédit renouvelable ».
Anticipant une année 2012 également en baisse, la direction générale de Cofinoga vient de mettre en place un plan stratégique visant à retrouver une rentabilité satisfaisante d’ici à 2015. Pour y parvenir, le groupe prend trois dispositions. Il va mettre en place des offres produits plus adaptées et plus diversifiées, et des gammes de services revisitées. Il va progressivement baisser le coût du risque. Enfin, il va engager une politique d’économies. Les suppressions de postes devraient permettre de réduire de plus de 30 % les coûts opérationnels.
Au total, plus de 433 postes sont concernés : 44 à Paris, 397 à Mérignac (où 29 ont été créés), 19 en agences sur rue et 2 à Jurançon. Les deux actionnaires, Galeries Lafayette et BNP Paribas, s’engagent “à reclasser un maximum de collaborateurs”. BNP Paribas a proposé 113 offres de reclassement, auxquelles s’ajoutent les offres d’emploi de cadres de la banque sur le territoire national. Le groupe Galeries Lafayette propose également des postes pour les cadres, mais ne communique pas de chiffres. La direction générale de Cofinoga a également étudié les possibilités d’emploi et de reconversion en Gironde, principal département touché. Elle confirme avoir trouvé 250 postes disponibles.
Mardi 13 mars, près de 1 000 salariés de Cofinoga ont fait grève et manifesté à Mérignac, où 397 postes doivent être supprimés. Interviewé par Le Monde, Lionel Azougalhi, délégué CFDT (majoritaire), appelle la direction à “sortir du bois” : « Nous refusons les licenciements contraints, nous demandons à nos actionnaires des reclassements acceptables, de bonnes conditions de départ et nous réclamons un projet de réindustrialisation et de redynamisation du site de Mérignac », a-t-il indiqué à nos confrères.