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5 tendances marketing innovantes au CES 2018
Le Consumer Electronics Show de Las Vegas continue d'attirer les entreprises françaises - elles étaient 270 à s'y déplacer cette année. Dans ce gigantesque showroom se dévoilent en effet les tendances de l'année. Pour la 52e édition, voici 5 produits à haut potentiel marketing vus dans les allées.
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Rétro-gaming : la renaissance de la Gameboy
Recycler l'ancien pour susciter la nostalgie chez le consommateur dont l'enfance fut bercée par un produit "totem". La technique porte toujours ses fruits. Après la renaissance du Nokia 3310, le réputé "incassable" ex-flagship de la marque finnoise, voici que la société américaine Hyperkin surfe à son tour sur la vague du rétro en présentant sa version 2018 de la console du fabricant de jeux vidéo nippon Nintendo. L'Ultra Gameboy est une déclinaison de l'épaisse console de "poche" gris clair, cette fois proposée couleur métal gris argent avec un écran LCD rétroéclairé. Cerise sur le gâteau, les geeks nés dans les années 90 ayant à peine passé le cap de la trentaine depuis pourront profiter de la rétro-compatibilité du produit avec leurs jeux d'enfance, s'ils ont pris la peine d'en conserver les cartouches.
Seul frisson moderne : la console Gameboy nouvelle génération sera dotée d'une batterie avec autonomie de 6H plutôt que d'avoir à y insérer de grosses piles et de hauts-parleurs stéréo. Elle sera proposée l'été prochain à moins de cent dollars. À défaut de course à l'innovation, on assiste à un rétro-pédalage marketing. Pendant ce temps, la start-up française Blade met un pied dans le futur en présentant son PC "as a service", un boîtier design contenant la puissance d'un super-ordinateur et permettant de jouer dans le cloud à des jeux. En streaming donc. Un segment de marché sur lequel se bousculeront bientôt les grands du jeu vidéo aux côtés de la pépite frenchie.
La voiture intelligente arrive...
Plus autonome, plus "verte" et plus connectée... Les constructeurs automobiles se triturent les méninges pour réinventer le véhicule. Plutôt que d'en renouveler sa carcasse, ils auront cette fois présenté de nouveaux usages en tentant de respecter un cahier des charges complexe : le véhicule doit être à la fois écologique, confortable et connecté et s'inscrire en "continuum" de la maison, répondre à l'usager au doigt et à l'oeil, puis transmettre ses données d'exploitation pour optimiser son usage au quotidien.
La start-up chinoise Byton aura brillé au CES en présentant un véhicule entièrement connecté, équipé d'un large écran de 40 pouces sur son tableau de bord et d'un système de commande vocale et tactile. L'auto peut également identifier les occupants du véhicule et, grâce à une intelligence artificielle, adapter leur expérience de voyage en fonction du profil détecté.
La star du salon, ce n'est donc pas une carrosserie rutilante mais plutôt l'intelligence artificielle embarquée à bord. Des assistants virtuels adaptés à la conduite comme le Google Assistant ou encore Alexa, la "voix" de l'assistant Amazon Echo. Des technologies de reconnaissance vocale que ce sont partagés les constructeurs de véhicules pour leurs modèles à venir à l'instar de Kia, BMW, Ford ou Nissan.
Pendant ce temps, Valeo présentait un véhicule électrique à petit prix, pas plus de 100km/h en vitesse de pointe, le tout pour la modique somme de 7500 euros. Un véhicule propre destiné à assainir les centres urbains. Toyota aura présenté dans la même veine urbaine sa e-Palette, un véhicule autonome multimodal et personnalisable à l'envi, BtoB, BtoC, lieu de vie, hôtel sur roues, foodtruck, logistique... Dans ce curieux "wagon" indépendant, tous les usages sont à envisager.
En savoir plus : www.byton.com/technology.html
Un spectaculaire ballet d'écrans ultra haute définition
La guerre des écrans toujours plus performants et puissants fait rage chez les constructeurs tandis que l'oeil humain n'arrivera pas forcément à en saisir les subtilités d'affichage. Les fabricants de dalles noires ont toutefois misé sur cette mise en avant "spectaculaire" de leurs talents via l'exposition d'écrans 8K sur leurs stands (et plus si affinité).
Les contenus sont encore rares voire inexistants pour ces écrans haut de gamme. Ainsi, Samsung a annoncé proposer un logiciel d'intelligence artificielle pour adapter les images au standard 8K. Chez Sony, on fait aussi le "show" avec un projecteur vidéo 4K de luxe conçu comme un élément du mobilier d'un appartement pour se fondre dans le décor et proposer un écran géant à domicile ainsi qu'un son de qualité cinéma à 360°. Le tout pour la modique somme de ... 25 000 euros. Chez LG, on reste dans le mobilier discret avec un écran de 65 pouces qui se "déroule" de son support pour une arrivée triomphale dans votre salon. Le fabricant coréen Samsung ne s'en est pas tenu à la seule optimisation de ses logiciels, il affiche un produit également spectaculaire avec "The Wall", un téléviseur MicroLED aux bordures invisibles qui permet, en additionnant d'autres dalles côte-à-côte de bâtir un "mur" d'écrans qui en composeront un seul.
Des robots compagnons aux robots pour vos compagnons
L'année 2017 n'a pas permis d'asseoir l'utilité immédiate des androïdes conversationnels - installés au fil des commandes dans les lieux privés ou publics, à l'instar du robot Pepper, proposé par Softbank Robotics (ancien Aldebaran) chez la SNCF, au Futuroscope ou encore dans des hôpitaux. L'inquiétude s'est plutôt tournée vers les intelligences artificielles, embarquées dans des applications mobiles ou des petits appareils intrusifs tels que la station Google Home.
Pendant ce temps, des entités bien moins effrayantes favorisent l'adoption des compagnons à domicile tels que le mignon robot Buddy de Blue Frog Robotics, mascotte habituée aux salons d'électronique grand public qui peut discuter, reconnaître les visages, proposer des jeux aux enfants et faire office de gardien de la maison. Chez Sony, on propose une ré-actualisation (encore la touche nostalgique) douze ans plus tard du robot-chien Aibo pour le rendre toujours plus réaliste. Un jouet de luxe, tout de même, disponible à partir de la mi-janvier en pré-commande à 1500 euros.
Et comme les humains ne sont pas les seuls à avoir droit à leur compagnon, la start-up française CamToy a présenté Laïka, un nouvel ami qui offre de jouer à distance avec son animal. Le cylindre roulant permet de voir son animal via sa caméra, de le suivre dans la maison, de lui envoyer des friandises... La start-up a tout prévu pour amuser la galerie.
La maison intelligente progresse
La domotique s'est frayé un chemin au milieu de l'explosion de gadgets connectés pour proposer des usages concrets, mêlant technologie et économies d'énergie.
Le fabricant de thermostats connectés Netatmo s'est associé à Muller, pour proposer un chatbot de pilotage à distance de ses radiateurs. Chez Somfy, on mise sur une caméra de vidéosurveillance complète pour l'extérieur, embarquant une alarme, un système de détection des intrusions, une vision nocturne... : la Outdoor Caméra, également pilotable à distance via une application mobile. Son prix n'a pas été communiqué.
Les jeunes pousses françaises ne sont pas en reste avec Lancey, un chauffage très innovant qui a présenté au CES un chauffage qui stocke l'énergie dans sa batterie aux horaires creux.
Fin du diaporama
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