Gaspillage alimentaire : comment l'Hypermarché U La Rochelle Beaulieu lutte contre le fléau

La lutte contre le gaspillage alimentaire est une mission de longue haleine. Selon Eurostat, près de 9 millions de tonnes de denrées alimentaires se sont « perdues » tout au long de la chaîne alimentaire en 2022. Y compris au niveau de la phase de distribution des mets, en somme au sein des points de vente, dans les petites et les grandes surfaces. Conscientes des enjeux environnementaux, ces dernières se mobilisent et tentent de réduire les pertes au mieux. C'est le cas de l'hypermarché U La Rochelle Beaulieu à Puilboreau, très engagé sur la question depuis plusieurs années.

Accompagné dans sa stratégie de valorisation des invendus alimentaires par l'entreprise Comerso, le magasin a obtenu en juillet dernier, de la part de l'Afnor, le label national antigaspillage. À l'instar, désormais, d'une vingtaine d'établissements répartis sur le territoire français, l'hypermarché a même atteint le niveau trois étoiles, à savoir « exemplaire ». Fruit de l'effort fourni par les équipes afin de jeter le moins possible de nourritures.

Les promotions dans les magasins...

« Dès 2015, explique Mathias Bures, le directeur du magasin, on a commencé à 'sticker' les articles quelques jours avant leur date limite de consommation, en particulier les produits frais, tels que les yaourts, les fromages ou les tranches de jambon. » En ce qui concerne les fruits et les légumes, pas question, non plus, de jeter ce qui est abîmé, ça peut être utilisé dans des recettes de compotes par exemple.

Ainsi, le magasin propose des paniers antigaspi à 2,50 euros, sans compter le partenariat historique, avec « l'app des bons plans » antigâchis Phenix. L'hypermarché, par ailleurs, baisse le prix (-30 %) des morceaux de viande, des poissons ou encore des produits en rayon épicerie et boulangerie 24 heures avant leur date limite de consommation. Autant d'opérations qui permettent au magasin du réseau Système U d'écouler les stocks avant d'avoir à les mettre à la benne. Utile, au passage, en cette période d'inflation galopante.

...et puis les dons

En outre, les produits alimentaires qui ne peuvent plus être vendus à temps sont donnés à des associations, grâce à l'appui, en particulier, de Comerso. En l'occurrence, la banque alimentaire récupère chaque matin tout ce qui est encore comestible, des légumes, des yaourts, de la viande, en vue de les donner aux personnes dans le besoin. Action indispensable en ces temps de crise sociale.

Les produits carnés non consommables, quant à eux, sont également valorisés. « Ils sont donnés à un louvier élevant une meute de chiens, explique Mathias Bures. La préfecture s'en sert pour chasser les animaux sauvages aux abords des villes ou des ronds-points. »

Les équipes du magasin, ajoute-t-il, ont été formées pour avoir le bon réflexe au bon moment : que faire pour tel ou tel produit arrivant à échéance sous peu ? Faut-il le sticker et proposer aux clients une réduction ou le donner aux partenaires des associations de solidarité ? Et quand exactement ? Les employés savent, et l'Afnor les a primés pour cela, via le label antigaspi.