Etudes : le marché français a connu un très léger recul en 2012
Avec un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros en 2012, le marché français des des études est quasiment stable par rapport à 2011. Une année en demi-teinte ? Pas vraiment selon Luc Laurentin, Président du Syntec Etudes Marketing & Opinion, qui veut redonner de la valeur aux études.
2 milliards d'euros, c'est le chiffre d'affaires cumulé des instituts d'études, en France, en 2012, d'après un récent rapport publié par le Syntec Etudes. L'année passée marque donc un léger recul par rapport à 2011, de 1,3%. " Dans un contexte économique où, tous secteurs confondus, l'ensemble des marchés nationaux est en baisse de 5%, explique Luc Laurentin, président de Syntec Etudes Marketing & Opinion, je pense que nous avons toutes les raisons d'être satisfaits. " Parmi les motifs de satisfaction, il faut également signaler les bonnes performances des instituts français à l'étranger. Ainsi, l'étude révèle que 18% de l'activité du secteur études s'effectue à l'international. Pour Luc Laurentin, il faut y voir " l'expression d'un savoir-faire très spécifique des professionnels français, notamment sur la plan des études quali ".
Des techniques qui évoluent
Tous les types d'études ne suscitent pas nécessairement le même engouement. Ainsi, le rapport du Syntec démontre que les panels et études quantitatives ad hoc se partagent 75% du marché global, tandis que les études qualitatives génèrent 11% de la demande. Les techniques de collecte évoluent, elles aussi. La répartition de l'activité au sein des études quantitatives montre que le recueil électronique et digital des instituts panélistes et les études en ligne représentent 66% du chiffre d'affaires du secteur des études quanti. Quant au secteur des études qualitatives, le canal online continue de gagner du terrain en enregistrant une progression de 2 points par rapport à 2011. Il atteint désormais 14% du CA 2011-2012 des études quali. " Il est naturel que le digital gagne peu à peu du terrain, confie Luc Laurentin. Le téléphone continue de jouer un rôle important, notamment pour toucher des cibles difficiles ; quant au recueil papier, il tombe progressivement en désuétude. "
Des chantiers ambitieux à mener...
Pour autant, Luc Laurentin, qui a succédé en juillet 2013 à Patrice Bergen à la tête du Syntec Etudes Marketing & Opinion, est-il un président comblé ? Sans doute pas ! " Mon ambition, c'est de redonner une vraie valeur aux études. Nous avons besoin de qualité, de sens. Certes les coûts de collecte baissent, mais notre valeur ajoutée, c'est le résultat, l'analyse. " Luc Laurentin estime en effet que la tendance aux " petites " études est préjudiciable. " Jen'ai pas toujours le sentiment que les études posent les bonnes questions. Dans un marché de crise, notre activité devrait connaître une croissance à deux chiffres. Il y a encore beaucoup à faire pour que nos études soient réellement perçues comme l'outil stratégique d'aide à la décision qu'elles sont ! "...
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