Coupons sur mobile : C-wallet séduit le Japon
Les premiers résultats de l'application de couponing C-wallet au Japon sont plus qu'encourageants. L'occasion de revenir sur cet efficace levier marketing, et sur son prochain développement : l'historique d'achats.
Je m'abonneC-wallet, l'application de couponing, démarre en fanfare au Japon. Lancée cet été par l'équipe française de Catalina, elle a séduit une enseigne de poids, Aeon, qui pèse plus de 20% du marché, et près de 80 marques japonaises et internationales.
Après son lancement dans l'Hexagone il y a un peu plus d'un an (lire ici l'article que nous lui avions consacré), C-wallet est partie à la conquête d'un consommateur connu pour son intransigeance sur la qualité.
"Notre premier challenge a été de nous adapter au niveau très élevé d'exigence de la clientèle japonaise, explique William Faivre, p-dg de Catalina Marketing France. Elle n'accepte pas les plus légers aléas de fonctionnement, comme les mises à jour qui peuvent interrompre le service par exemple. Il doit toujours être fluide".
Un ciblage encore plus précis
Depuis sa mise sur le marché en France en avril 2013, C-wallet s'est développée grâce à sa grande simplicité d'utilisation : couplée à un programme de fidélité, l'application permet au consommateur qui l'a téléchargée gratuitement de sélectionner ses réductions puis de les faire valoir en caisse sur simple présentation de sa carte de fidélité. Le montant de la réduction est alors directement viré sur le compte bancaire du client. (Sans intégration à un programme de fidélité, C-wallet fonctionne comme les autres applications de couponing, avec la saisie d'un code au moment du passage en caisse).
"L'achat d'un produit de grande consommation suscite rarement une grande émotion, s'amuse William Faivre. Pour influencer ces achats, nous avons donc tablé sur la simplicité d'usage de notre application, mais aussi sur la variété des offres de réduction, et enfin sur la pertinence de ces offres".
Depuis le premier trimestre 2014, la présentation des offres de réduction intègre la navigation de chaque utilisateur. La nouveauté qui viendra encore renforcer la pertinence des offres début 2015 : la prise en compte de l'historique d'achat. "Par exemple, si vous achetez de la nourriture pour chat, précise William Faivre, les produits pour chat remonteront en haut des offres, juste après les nouveautés. On joue donc à la fois sur le placement et sur la nature des offres de réduction".
Un levier encore plus efficace
C-wallet est utilisée en moyenne 4 fois par mois, une fréquence qui suit de près celle des achats en grande surface. L'application a non seulement élargi le périmètre des utilisateurs de coupons de réduction, puisque 40% d'entre eux ne se servaient pas de coupons, même papier, auparavant (1), mais elle également boosté le recrutement sur les produits mis en avant : en effet, les deux tiers des utilisateurs testaient un produit pour la première fois. Le tiers restant utilise C-wallet pour acheter un produit qu'il connaît déjà.
Bon outil d'essai et de vente, l'application, comme tout coupon de réduction en général, développe donc les achats, et aussi la transversalité de la marque. "Si je sais que mon consommateur achète un soda en 1,5 litre, je vais pousser un coupon de réduction sur le conditionnement en cannettes", poursuit William Faivre.
Monoprix et Intermarché sont pour l'instant les enseignes partenaires de l'application. Catalina entend bien développer les partenariats avec d'autres acteurs de la grande distribution (les réductions proposées par l'appli fonctionnent partout, mais l'usage est bien plus simple quand il est couplé aux programmes de fidélité), ou avec de nouveaux intervenants comme FidMe, une plateforme qui regroupe toutes les cartes de fidélité de ses trois millions de membres.
(1) : dans l'année qui précédait.