In'ovations au coeur des innovations produits
Replacer le consommateur au centre de l'innovation en créant un portail pour tester les nouveaux produits, c'est le pari de HighCo et Produits de l'Année. Objectif : cibler les internautes-consommateurs curieux et en faire des ambassadeurs des marques.
Je m'abonneJoint-venture entre HighCo Shopper et Les Produits de l'Année, les "In'ovations" se présente comme le premier portail communautaire dédié aux innovations produits. L'idée est née d'une réflexion entre Valérie Piotte, directrice générale de HighCo Shopper et Christian Le Bret, président fondateur des Produits de l'Année. Les constats des deux protagonistes : deux innovations sur trois disparaissent au bout d'un an (étude Nielsen 2010), 2500 produits nouveaux sont lancés chaque année (SymphoniIRI 2010), 31% des Français sont prêts à payer plus cher un produit qui apporte une réelle innovation (Sial 2010) et enfin 31% des internautes consultent les sites des marques pour connaître l'actualité produit (Benchmark Groupe 2010).
Pour les Produits de l'Année, (qui organisent depuis 25 ans "Elu Produit de l'Année", 40 produits distingués par une 10 000 consommateurs), in'ovations est une extension logique dans la logique d'innovation de l'entreprise. Pour la filiale du groupe HighCo, qui se positionne comme spécialiste de la “Rencontre marque + consommateurs”, déjà éditrice depuis dix ans du site de couponing on line Pixibox.fr, il s'agit d'un prolongement logique. La première étape ne demande qu’un petit effort au consommateur. Il s’inscrit sur le portail (un questionnaire light). Après, s’il veut participer aux tests des marques, il doit acheter le produit (qu’il peut se faire rembourser via une e-ODR). Le plus mis en avant par HigCo et Produits de l’Année : contrairement à ce qui peut exister, in’ovations est ouvert à tous et demande une implication « le consommateur est en situation d’usage », résume Valérie Piotte en poursuivant : « nous n’avons pas d’approche d’études méthodologiques dans la mesure où nous ne faisons pas de ciblage ». Outre les tests produits, le portail a pour vocation de devenir une plateforme d’échanges. Les avis et les réponses seront publiés sur une page dédiée et se prolonger sur la page Facebook du portail. Marques et consommateurs devront, en contrepartie, adhérer à une charte de bonne conduite garantissant des échanges constructifs. Le portail a deux partenaires btc (Le journaldesfemmes.com et internaute.com) et un en btob (Points de Vente).
Deux campagnes sont en test : Lotus et Spontex. Deux/trois nouveaux produits seront en test en même temps. Tous les secteurs de la grande consommation peuvent être intéressés. « L’idée est d’avoir 4 à produits à tester par mois », note Valérie Piotte.
Le portail a officiellement ouvert le 15 novembre. Il annonce, une semaine après 10 000 consommateurs inscrits et 80 marques présentes sur le portail.
L’objectif est d’avoir d’ici ¾ mois 200 000 visiteurs uniques. Côté base de données, In’ovations mise sur 50 000 inscrits actifs au bout d’un an. Les protagonistes récusent le fait de toucher des accros de promos mais des consommateurs curieux. Les testeurs seront « récompensés » par la collecte de points, « In », transformables en cadeaux. « L’utilisation sera différente selon les annonceurs, explique Valérie Piotte. Soit elles préféreront que nous gardions, soit ils récupéreront leur base de données pour l’intégrer à la leur ». En effet cette offre permet de prolonger la relation entre les marques et leurs consommateurs, voire « de tester leur présence sur les réseaux sociaux », note Valérie Piotte. L’inscription sur le portail est gratuite. Le prix d’une « campagne » démarre à partir de 8 000 euros.
Une équipe de quatre personnes commune à HighCo et Produits de l’Année s’occupe de la commercialisation. L’investissement des deux partenaires s’élève à 100 000 euros et l’équilibre est prévu dès la première année.
Les questions : in’ovations va-t-il recruter de vrais consommateurs curieux ou des accros des bonnes affaires ? Ne vont-ils pas réagir négativement au fait de devoir investir dans le produit ? « Nous sommes actuellement en test et nous évoluerons si besoin est », répond Valérie Piotte. Parmi les développements : l’ouverture aux services et l’internationalisation.