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Marc Bidou (Maximiles) : « En rachetant dismoioù, nous gagnons plusieurs années »

Publié par Geraldine Bernard le - mis à jour à
Marc Bidou (Maximiles) : « En rachetant dismoioù, nous gagnons plusieurs années »

Le p-dg de Maximiles revient sur le rachat de Dismoioù, l'application sociale, locale et mobile. Il détaille l'intérêt de se positionner sur les terminaux mobiles.

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Vous venez de racheter, sur vos fonds propres, Badtech SAS, opérateur de Dismoioù. En quoi consiste l'application sociale mobile ?
Dismoioù (tellmewhere) est un application sociale, locale et mobile. Grâce à un système de "check-in", ses utilisateurs peuvent révéler leur position à leur entourage et renseigner un commentaire sur cet endroit, qui peut être une boutique, un restaurent, un site culturel… L’avis peut également être relayé sur leur compte Facebook ou Twitter.
L’outil propose aussi, en fonction des goûts des mobinautes, des lieux de shopping, de loisirs. Ceci fonctionne grâce à des algorithmes établis à partir des avis publiés et du comportement d’amis. En parallèle, des offres promotionnelles sont aussi susceptibles d’apparaître sur son mobile quand l'utilisateur de Dismoioù passe devant une enseigne.

Quand a été créée Dismoioù ?
Il y a trois ans. L’application a déjà été téléchargée par un million de personnes en Europe. En ce qui concerne la géolocalisation, près de 300 000 emplacements ont été référencés par des membres. Depuis 2008, 1,2 million d’avis ont été postés par les utilisateurs.
Nous avons entre les mains un système viral qui fonctionne. En revanche, Badtech SAS ne réalisait pas de chiffre d’affaires. À nous désormais de mettre en place un modèle de revenus. Nous avons donc racheté, outre la technologie et la marque, ce potentiel.

Quelles sont vos ambitions pour cette application ?
Nous souhaitons développer encore davantage son audience. En parallèle, nous voulons mettre au point de nouveaux services. En ce qui concerne le contenu, nous tenons à ce qu’il évolue et s’enrichisse. Les lieux doivent rester divers et variés. Tous les commerces de proximité méritent de se trouver référencés. Nous ne voulons pas uniquement proposer des sorties.
Et puis, plus en phase avec notre métier, nous ambitionnons d’accompagner nos clients dans leur politique de conquête et de fidélisation. Une personne sur trois consomme lorsqu’elle passe en point de vente. Nous avons donc largement la possibilité de mener des actions de génération de trafic.

Vous prenez donc clairement position sur un nouveau canal ?
Tout à fait. Le mobile va devenir un élément incontournable des plans marketing des annonceurs. D’autant que 18 millions de Français possèdent aujourd’hui un téléphone mobile et que, d’ici trois à quatre ans, la plupart d'entre eux auront un smartphone. En outre, en point de vente, le mobile va devenir stratégique puisqu’il permet de dématérialiser la carte de fidélité, de conserver aisément des promotions et codes de réductions…
Grâce au rachat, nous avons gagné plusieurs années puisque, de toute manière, nous voulions répondre aux enjeux de la mobilité. En France, nous avons une longueur d’avance sur la concurrence (Foursquare, Yelp…). En optant pour une croissance organique, nous n’aurions pas eu cet avantage.

 
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