Innovation produit: les Européens du Sud plus impliqués que ceux du Nord
Résultats d'une étude européenne TNS Sofres réalisée pour le SIAL 2010: les consommateurs, de plus en plus experts, ne veulent plus des me-too mais de vrais bénéfices produits.
Je m'abonneÀ l'occasion du SIAL 2010, qui se tiendra du 17 au 21 octobre 2010, a été réalisée une étude européenne TNS Sofres: "Quelles représentations et quelles attentes les consommateurs européens ont-ils vis-à-vis de l'innovation produit?". Concernant six pays européens (France, Allemagne, Espagne, Pays-Bas, Royaume-Uni et Italie), avec 1000 adultes interrogés par pays via le panel d'internautes de TNS Sofres, cette étude (*) a calculé l'indice d'implication par rapport à l'innovation produit.
Principal enseignement: 43% des Européens sont attachés à l'innovation mais on note des différences sensibles d'un pays à l'autre. L'implication la plus forte concerne l'Italie (59%) et l'Espagne (51%) et la plus faible les Pays-Bas (29%), la France (45%) se situant au milieu avec l'Allemagne (39%) et le Royaume-Uni (35%). Les différences existent aussi d'un secteur à l'autre, l'implication la plus forte revenant à l'hygiène-beauté et à l'automobile et la plus faible à la banque et aux boissons non alcoolisées. À noter: les pays du Sud de l'Europe sont les plus impliqués vis-à-vis des boissons et des produits laitiers.
Quelles sont les innovations qui ont marqué les consommateurs? Ils ont des difficultés à citer des exemples emblématiques d'innovations récentes, signe d'un manque de lisibilité des offres. Les exemples qui reçoivent le plus de citations: iPhone 3G, Touch screen technology, les voitures hybrides et électriques... Pour la majorité, innovation rime trop souvent avec répétition: les me-too sont encore trop nombreux. D'autant plus que le consommateur, désormais expert, est prêt à payer plus cher pour un produit innovant (en hygiène-beauté et produits laitiers plus que dans les autres marchés) mais uniquement pour de vrais bénéfices. Parmi leurs attentes: des preuves et l'engagement de la marque et de l'entreprise en développement durable mais aussi des bénéfices émotionnels.
(*) Six secteurs d'activité investigués: produits laitiers, boissons non alcoolisées, hygiène-beauté, automobile, banque et téléphonie mobile.