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CSA décrypte le paiement sans contact

2012 sera-t-elle (enfin) l'année du décollage du paiement sans contact en France ? Pas sûr, d'après CSA : plus de la majorité des Français attendront que la technologie s'installe.

Publié par Catherine Heurtebise le | Mis à jour le
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La direction des solutions digitales.de l'institut CSA s'est intéressée aux détenteurs de smartphone afin de mieux comprendre leurs perceptions et leurs attentes sur le paiement sans contact(1). Alors qu'elle se développe très vite au Japon et aux États-Unis, le paiement sans contact est encore en expérimentation en France, avec des initiatives qui se multiplient cependant (comme Citizy à Nice). Mais, note CSA, au-delà des initiatives pilotes, pour que les usages démarrent vraiment en France, trois conditions sine qua non doivent être réunies : d’abord, disposer de terminaux mobiles compatibles, puis s’assurer de l’équipement des commerces et enfin, gagner la confiance du grand public, les futurs utilisateurs.

En ce qui concerne la compatibilité des terminaux, les indicateurs sont plutôt au vert : le parc des téléphones compatibles progresse rapidement (l'iPhone 5 devrait intégrer la fonctionnalité). Mais le NFC (Near field communication) a encore du mal à s'implanter chez les commerçants. Côté grand public, le concept commence à faire parler de lui. D'après l'étude CSA, 69 % des possesseurs de smartphone français déclarent avoir déjà entendu parler de paiement sans contact et de la technologie NFC. Ce chiffre cache toutefois des niveaux d’information différents : si les personnes interrogées sont 23 % à avoir entendu ces termes plusieurs fois, ils sont en revanche 46 % à n’en avoir que "vaguement" entendu parler.

Mais payer avec son téléphone n'est pas encore une évidence : seulement 47 % des détenteurs de smartphone aimeraient se voir offrir cette possibilité. Les freins sont encore nombreux, les utilisateurs ayant des exigences extrêmement fortes, tant pour la sécurité des paiements effectués que pour la protection des données personnelles. Certains verbatims recueillis illustrent bien les différentes craintes avec, en premier lieu, la perception d’un risque accru de se faire dérober son téléphone, mais aussi la plus grande facilité à le pirater. Parmi les avantages cités : la facilitation du paiement, mais aussi la centralisation de toutes les applications au sein d’un même appareil, que l’on a toujours sur soi. La portabilité est mentionnée par 25 % des répondants et dépasse celle attribuée à la carte bancaire.

Enfin, c'est plutôt l’attentisme qui risque de prévaloir dans les prochains mois. 53 % des répondants attendront d’abord que la technologie s’installe et que d’autres personnes leur fassent un retour d’expérience positif.

(1) Étude exclusive réalisée par l’institut CSA par Internet (CAWI – Computer assisted web interviewing), du 10 au 13 janvier 2012. Échantillon de 1 624 personnes, représentatif des possesseurs de smartphone âgés de 18 ans et plus et constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession, région). En l’absence de statistiques officielles (type Insee) sur la structure socio-démographique et professionnelle des possesseurs de smartphone en France, la représentativité de l’échantillon a été assurée à partir des résultats de l’étude Crédoc : "Conditions de vie et aspirations", juin 2011.

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