Bientôt 50 millions de shoppers sur mobile à travers le monde

2016 devait être la grande année de la lutte contre l'ad blocking. Une bataille contre des moulins à vent, si l'on en croit l'étude Deloitte consacrée aux évolutions d'usage, de consommation et de marchés dans le secteur des technologies, médias et télécommunications parue aujourd'hui, vendredi 5 février. En effet, selon un communiqué du cabinet: "La frénésie autour des bloqueurs de contenus semble aujourd'hui largement s'essouffler. Fin 2016, seul 0,3% des utilisateurs de smartphones et tablettes devrait avoir installé un ad blocker sur ses terminaux mobiles. Un manque à gagner d'un peu moins de 100 millions de dollars (90 millions d'euros, NDLR). Autant dire une goutte d'eau dans l'océan de la publicité mobile, qui devrait peser plus de 70 milliards de dollars (63 milliards de dollars, NDLR) en 2016."

Ce n'est pas la seule bonne nouvelle pour les marketers. Si le mobile devient un support de communication, il devient également un outil de vente de plus en plus performant. En effet, selon une étude Deloitte datant de novembre 2015, plus d'un quart des Français consulte des applis ou des sites de vente en ligne via le mobile chaque semaine. Le passage à l'achat demeure cependant faible et ne concerne que 4% de ces consommateurs. Ainsi, selon l'étude 2016 de Deloitte, "pour améliorer le taux de conversion, les e-marchands se reposent de plus en plus sur des solutions de paiement mobiles de type PayPal, qui favorisent le paiement accéléré. D'ici à fin 2016, Deloitte estime que le nombre de consommateurs ayant recours à ces solutions devrait croître de 150%, pour atteindre 50 millions d'utilisateurs réguliers à travers le monde." Le paiement mobile a donc de beaux jours devant lui mais demeure marginal.

Une hausse des données exploitables

Autre phénomène intéressant concernant les usages mobiles: les usagers utilisent de moins en moins leur appareil pour passer des appels vocaux. L'étude TTM Deloitte 2016 le souligne: "La part de personnes n'ayant passé aucun appel depuis leur smartphone durant les sept derniers jours serait passée de 11 à 23% ces quatre dernières années. Le phénomène pourrait même s'accentuer en 2016. Deloitte prévoit que 26% des détenteurs de smartphones ne passeront aucun appel vocal au cours d'une semaine donnée."

Une frange non négligeable des mobinautes remplace donc les appels vocaux par des données analysables et récupérables, telles que les conversations sur les réseaux sociaux ou le partage de photos. Cette dernière pratique devrait progresser de 15% en 2016. 90% des clichés proviendront de smartphones et les trois quarts seront partagés par les consommateurs. Une manne pour tous les acteurs du marketing à l'écoute des désirs et besoins des internautes.