Saga : Canal+ s'amuse avec le cinéma
Comme chaque année, la chaîne cryptée envahit les abribus et le métro de ses affiches de cinéma. Orchestrée par l'agence BETC, l'édition 2012 ressemble de près aux crus précédents avec une esthétique minimaliste et des slogans bourrés d'humour.
Je m'abonneEn matière publicitaire, Canal+ se plaît à prendre un ton décalé. Un ton en totale adéquation avec l'esprit de la chaîne cryptée, d'ailleurs. En 2011, pour faire la promotion du cinéma, la chaîne avait conçu, avec le soutien de l'agence BETC, un spot TV ayant pour vedette... un ours. Un film qui avait remporté Le Grand Prix Film Craft des Cannes Lions 2012.
Cet esprit décalé, Canal+ l'emploie également en affichage. Depuis deux ans, la chaîne s'amuse à détourner les affiches de cinéma et les placarde dans les abribus et le métro parisiens. Cette année, entre Drive, Intouchables, La Planète des singes et The Artist, la chaîne reprend les films à succès qu'elle s'apprête à diffuser avant la fin de l'année. Toujours imaginées par BETC, ces affiches ont été réalisées par l'illustrateur Ludwick Hernandez. Des infographies qui attirent l'œil, tant par leur esthétisme minimaliste que par leur slogan humoristique. Exemple avec l'affiche la plus aboutie de cette dernière campagne, celle pour le film Intouchables, dont l'accroche – "Omar m'a pousser" – peut faire sourire. Ou pas.
En 2011et 2010, même topo. Sauf la signature : le "Plus on regarde Canal+ plus on aime le cinéma" de l'édition 2012 n'existe pas encore, la chaîne se contentant sur ces campagnes de signer "Les films qu'on aime sont sur Canal +". Reste que la formule fonctionne déjà et fait davantage appel à la culture des cinéphiles. A l'instar de l'affiche pour le film Avatar, qui fait clairement référence au film de Steven Spielberg, E.T. Ou encore du film Alice aux pays der merveilles où l'affiche, qui présente un lapin vêtu comme Edward aux mains d'argent, invite à se remémorer l'univers du cinéaste Tim Burton.
Reste que les jeux de mots sont déjà percutants, à la limite de la provocation. Exemple : le détournement de l'affiche du film Neuilly sa mère, accompagné du message "Un petit beurre dans une boîte de cathos secs".