Goût et santé : les deux font la paire dans les assiettes des Français

La morosité ambiante se traduit également dans les assiettes des consommateurs. Alors que ces derniers réclament du goût depuis deux ans, le sentiment de dégradation du goût des produits alimentaires constaté en 2003 et confirmé en 2004, persiste en 2005 même s'il a tendance à s'atténuer. Pour 45 % des interviewés, les produits alimentaires ont ainsi de moins en moins de goût (ils étaient 48 % à avoir ce sentiment l'an passé !). Les fruits et légumes frais restent la famille de produits perçue comme celle ayant de moins en moins de goût, bien que cette opinion soit tout de même en baisse par rapport à 2004. Les résultats sont, quant à eux, restés stables pour le goût de la viande, la volaille, la charcuterie, le pain, les produits laitiers et les œufs, le poisson frais, les produits de la mer et les fromages. Notons qu'aucune famille de produits n'enregistre une progression significative en 2005 quant au goût. A l'exception de deux familles qui ont gagné en goût selon les interviewés : les boissons sans alcool et les surgelés. A l'heure où les scientifiques clament qu'une bonne partie de maladies pourraient être évités par des changements de comportements alimentaires, la dernière étude “Les Français et le goût”, confirme également la grande importance accordée à la santé dans l'alimentation. Si la quasi-­totalité des Français (98 %) déclare qu'il est très important qu'un produit alimentaire ait du goût, il faut également qu'il soit bon pour la santé (96 %).

Grande importance accordée à la santé

Ainsi, selon les Français, ces deux critères apparaissent indispensables pour des produits alimentaires, loin devant des éléments qu'ils jugent plus secondaires tels que la praticité ou la facilité de consommation des produits. Enfin, des critères informatifs et sensoriels restent les éléments privilégiés des Français pour évaluer la qualité gustative d'un produit lors de l'acte d'achat (pour plus des trois quarts des interviewés). Pour plus de la moitié des interviewés (59 %), la marque du fabricant permet ainsi de savoir, au moment de l'achat, si un produit a du goût. 41 % jugent plutôt l'emballage déterminant quand 37 % choi­sissent la marque de l'enseigne du magasin.

Methodologie

Sondage réalisé sous forme d'entretiens télephoniques pour “Les Saveurs de l'année 2006”, par LH2 (ex- Louis Harris), auprès d'un echantillon de 1 002 personnes, les 8 et 9 juillet 2005. Le sexe (48 % d'hommes et 52 % de femmes), l'âge (18 ans et plus), la profession du chef de ménage ont été élaborés après stratifi­cation par région et par catégorie d'agglomération (moins de 2 000 à 100 000 habitants et plus).