Arthur et ses minimoys font du maximarketing
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“Arthur et les Minimoys”, le “dernier” film de Luc Besson, est
incontestablement l'un des plus grands succès de la fin de l'année 2006. Tant
cinématographique que marketing. Car le film au budget digne d'un blockbuster
hollywoodien – 65,2 M€ – a été en partie financé par une armada de partenaires.
Quelque six cents produits dérivés ont ainsi vu le jour entre septembre et
novembre 2006, avant même la sortie du film ! Clairefontaine a sorti les
premiers assortiments de papeterie dès 2003, en soutien des livres. De quoi
rivaliser avec Disney et ses huit cents produits dérivés… Le petit Arthur,
propulsé dans le monde des Minimoys pour sauver tout à la fois le petit peuple
et la maison de sa grand-mère, se décline donc à l'infini. La liste est longue
: livres, jeu des sept familles, figurines, albums Panini, jeux de société,
T-Shirts, parures de lit, BD, tentes, épées, peluches “Mouf Mouf”, sacs “Mul
Mul”, jeux vidéo, stickers, parfums… Chacun peut lire Arthur, le respirer, le
collectionner ou encore dormir dans des draps à son effigie ! Harry Potter n'a
qu'à bien se tenir ! Atari, Clairefontaine, Lansay, pour ne citer qu'eux, ont
ainsi réussi à tirer leur épingle du jeu dans leur domaine respectif, en
faisant d'Arthur, Sélénia et Bétamèche les héros des enfants… Et des plus
grands. Ces produits sont parvenus à faire connaître l'univers des Minimoys en
amont de la sortie du film, et à générer un revenu conséquent pour la société
de production EuropaCorp, capable de réaliser le film tant attendu. Luc Besson
a même été jusqu'à créer en 2002 la maison d'édition Intervista, pour y faire
éditer les livres des aventures d'Arthur. Les quatre premiers tomes se sont
déjà vendus en France à plus de 1,2 million d'exemplaires… Les jeunes lecteurs,
“hameçonnés” par la lecture des livres, attendaient avec impatience de voir
leur nouvel héros sur grand écran. Déjà avant la sortie du film, Arthur se
situait parmi les douze licences préférées des enfants. Pas de doute, Luc
Besson a réalisé un coup de maître, cinématographique et marketing. Tout en
faisant passer un message environnemental, auquel les spectateurs sont de plus
en plus réceptifs.