Les chiffres clefs de la VAD
Alors qu'une récession économique secoue la zone euro, le secteur de la vente à distance, lui, résiste bien grâce au décollage du e-commerce.
Je m'abonneLa vente à distance progresse de manière générale en Europe
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L'Allemagne (21 300 millions d'euros de chiffre d'affaires,
+ 3,2 % de croissance entre 2001 et 2002) et l'Autriche (11 77 millions de
chiffre d'affaires, + 0,1 % de croissance) caracolent en tête du hit parade des
pays européens. Dans la Lettre d'information de la Fevad, en date de juin
2003, François Momboisse, président de la Fédé-ration et P-dg d'Eveil et Jeux
(groupe Fnac) y voit « le caractère contre cyclique “classique” de la vente à
distance qui performe mieux que le commerce traditionnel en période de crise. »
Les derniers chiffres portant sur l'année 2002, communiqués lors de la dernière
assemblée générale de la Fevad, en juin 2003, montre une progression du chiffre
d'affaires global de la vente à distance aux particuliers (plus 2,7 % en 2002),
avec 8,9 milliards d'euros TTC. Soit 5 % de hausse du résultat net des
entreprises. Une amélioration que confirment, d'ailleurs, les résultats
prévisionnels du premier trimestre 2003, estimés à quelque 6 % d'augmentation.
Cette augmentation s'explique par la vente de services, qui bondit de 47,6 %,
alors que la vente de produits s'essouffle légèrement (moins 1 %). La vente à
distance aux professionnels subit, elle, le contexte de forte récession
économique après cinq années de hausse constante. Avec un recul de 2,6 % de son
chiffre d'affaires (3,55 milliards d'euros hors taxes), le secteur se trouve
toujours affecté par la baisse des dépenses d'investissements des entreprises
(moins 1,3 % en 2002, selon l'Insee). Le résultat net des entreprises est à
cette image : moins 4,5 % sur l'année 2002 et moins 2,4 % prévus pour le
premier semestre 2003.
2002 signe enfin le vrai décollage du e-commerce
Le chiffre d'affaires des ventes aux particuliers sur
Internet, qui a atteint 1,7 milliard d'euros en 2002, connaît une très forte
croissance : plus 61 % pour le marché des particuliers (plus 101 % pour le
secteur des professionnels) par rapport à 2001. Et les derniers indicateurs de
la Fevad confirment la tendance avec plus 42,9 % pour le B to C, de janvier à
mars 2003 par rapport à janvier-mars 2002, et plus 63 % pour le B to B. Ce
canal de distribution est en voie de généralisation, même si l'Internet
marchand se concentre encore, en France, sur un nombre restreint de secteurs
d'activités tels que le loisir ou le voyage en ligne. Les acteurs historiques
de la VAD ont su tirer profit de l'Internet. Si les pure players se taillent la
part du lion, représentant 40 % du CA de l'Internet marchand, les vépécistes
traditionnels, avec 34 % du marché, sont au deuxième rang. Le retard des
distributeurs (26 %) s'explique par le fait que leurs clients cherchent plus
sur le Web à s'informer sur les produits ou à comparer les prix plutôt qu'à
acheter.
Les VADistes privilégient l'intégration multicanal
Cette stratégie s'avère payante. Le montant moyen des
achats, de l'ordre de 52,6 euros, est en augmentation (plus 4 %). Cette hausse
se justifie, en partie, par le comportement des internautes “multicanalistes”
dont le montant des commandes est supérieur à celui de la moyenne des acheteurs
à distance. Si le chèque est toujours le moyen privilégié des acheteurs,
représentant 40,5 % du chiffre d'affaires, il subit toutefois une érosion au
profit du paiement par carte bancaire. On remarquera d'ailleurs que la
confiance dans la sécurité des transactions progresse de manière significative.
Pour la période des fêtes de fin d'année, le paiement par carte bancaire a
progressé de 90 %. Le courrier, même s'il demeure le mode privilégié de
commande avec 48,8 %, passe, pour la première fois, sous la barre des 50 %
suivi par le téléphone (33,5 %). La lente érosion de ces modes de contacts, de
même que celle du Minitel qui se confirme (5,9 % en 2002 contre 6,9 % en 2001)
est à corréler à l'explosion des ventes en ligne. Le textile est toujours le
premier secteur de la VAD B to C (44,7 % du CA en 2002). Le secteur de
l'édition, disques et vidéo arrive en deuxième position avec 14,6 %.