Coefficient budgétaire : définition et utilité
Définition du coefficient budgétaire
Désigne la part du budget d’un ménage consacré à l’achat d’un bien ou une catégorie de biens. La consommation est répartie en plusieurs postes de dépenses : habillement, transports, alimentation, etc. La valeur d’un poste par rapport aux dépenses globales correspond au coefficient budgétaire.
Exprimé en pourcentage, cet indicateur n’évolue pas de la même façon selon les postes de dépense. Le coefficient du logement est par exemple sur une tendance haussière. Par contre, celui des produits alimentaires évolue à la baisse.
Exemple 1 :
Le coefficient budgétaire des Français affecté à l’apparence physique est de l’ordre de 7,3 % en 2015. Le budget destiné à l’achat de vêtements reste stable depuis 1960 grâce à l’essor des marques de prêt-à-porter. Le secteur a contribué à la stabilité des prix.
Exemple 2 :
Un ménage dépense 1000 euros par mois dans les postes suivants :
- Loyer : 400 euros
- Alimentation et hygiène : 300 euros
- Santé : 100 euros
- Loisirs et culture : 100 euros
- Transports : 100 euros
Le coefficient budgétaire du logement équivaut à 40 % du revenu total soit (400/1000 X 100).
Comment interpréter le coefficient budgétaire ?
Selon la loi statistique d’Engel, le coefficient budgétaire diminue lorsque le niveau de vie augmente. En effet, une augmentation du revenu entraîne une diminution du coefficient budgétaire dans plusieurs postes de dépenses comme l’alimentation. Ces biens sont considérés comme inférieurs. C’est une catégorie de biens dont l’élasticité revenu est négative.
Les chiffres de l’INSEE en 2011 révèlent les coefficients budgétaires suivants dans les ménages français :
- Alimentation : 13,6 %
- Logement : 25,3 %
- Transports et communications : 25,5 %
À quoi sert le coefficient budgétaire ?
L’indicateur sert à étudier le comportement d’achat des ménages. Il révèle les habitudes de consommation et la répartition des dépenses. À titre d’exemple, la part des loisirs et de la communication a largement augmenté depuis les années 1960. Le coefficient passe de 3 % à 11 % en 2018.
Un effondrement du coefficient budgétaire d’un poste de dépense révèle l’obsolescence du secteur. Il s’explique aussi par une baisse drastique des prix.