Comment les marketeurs ciblent les plus jeunes ?
Laisser les enfants gérer leur budget : c'est le souhait de VeeCee. Le service n'est pas le seul à s'intéresser au marché d'une jeunesse de plus en plus connectée dont la clé reste l'implication des parents.
Alors que la digitalisation peut potentiellement toucher tous les secteurs, il fallait s'attendre à une version numérique du traditionnel argent de poche. C'est ce que propose VeeCee, une application issue du dernier Disrupt London organisé par TechCrunch. Encore austère, elle se situe entre le wallet et la wishlist, et s'adresse aux plus jeunes tout en garantissant aux parents un contrôle exclusif.
Ils peuvent ainsi consulter la liste de souhaits des enfants et acheter les produits indiqués. Plus original, ils peuvent aussi créditer le portefeuille VeeCee avec de la monnaie virtuelle. Les enfants ne dépenseront cet argent qu'à condition d'obtenir la validation de chaque adulte pour toute transaction.
Wallet, messagerie, IoT : la clé reste les parents
VeeCee a la particularité d'avoir été imaginée par un groupe de quatre développeurs, dont Ebenezer Odubanjo, un enfant de 12 ans qui a fait la présentation à l'issue du hackathon.
Ils vont continuer à travailler sur le service, en insistant sur l'aspect sécuritaire et une approche éducative du rapport des enfants à l'argent. Ces derniers sont une cible commune des entreprises, mais rares sont celles à s'adresser directement à eux.
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YouTube a récemment lancé son application dédiée aux enfants, YouTube Kids, qui devrait plaire au Royaume-Uni où 73 % des enfants de 8 à 11 ans utilisent le service. L'accent est mis sur le contrôle parental.
Les messageries ont aussi la cote : Net-C propose une solution junior où les données sont sécurisées, sans publicité et où les parents contrôlent les discussions. Google travaillait un temps sur un service similaire, après avoir constaté les tentatives de contournement du seuil de 13 ans exigé pour créer un compte.
La tendance lourde reste les objets connectés. La Kiwip Watch pourrait ainsi trôner sous quelques sapins de noël : elle géolocalise son porteur, récupère des données sur son activité physique et permet aux parents d'appeler leur enfant. Là encore, ces derniers peuvent contrôler la liste des contacts et garder un oeil sur leur progéniture. Un autre Français, C-Way, se positionne sur le même segment.
Mais il existe une ligne rouge : ne rien faire dans le dos des parents. Un organisme norvégien de protection des consommateurs pointe ainsi du doigt le fabricant de jouets connectés Genesis Toy : deux de ses jouets avec lesquels les enfants peuvent discuter, sont accusés d'enregistrer les discussions, qui plus est via un moyen non sécurisé, qui permettrait à n'importe qui de s'y connecter.
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