[Tribune] Le marketing collaboratif ou la montée du consom'acteur
Le cas particulier du Word Of Mouth
Les codes du marketing participatif sont définis par un groupe d'experts: la WOMMA (Word-of-Mouth Marketing Association). La légitimité donnée au concept a conduit tous les grands groupes (P&G, Kellogs, Kraft, Unilever, Danone, Nestlé, Mars, L'Oréal, Reckitt Benckiser, Henkel, Bosch, Ferrero) à investir dans des campagnes de ce nouveau genre. Suivant le code éthique de la WOMMA, les participants ne sont ni rémunérés, ni influencés dans leurs opinions.
Parmi les bonnes pratiques du marketing collaboratif, le WOM a déjà plus que prouvé son efficience. En effet, selon une étude Médiamétrie sur l'e-commerce publiée en septembre 2014, 87% des consommateurs se disent plus influencés par la recommandation d'un proche que par une publicité.
Dans ce cadre, de nouveaux acteurs émergent et créent des communautés dont le but est de générer des conversations qualitatives autour de produits choisis. À travers une expertise d'animation on line et off line, ces professionnels peuvent recruter, pour une marque, entre 2000 et 10000 ambassadeurs en huit semaines de campagne. En moyenne 100 conversations seront générées par chaque ambassadeur.
Un levier puissant
Un contact lié au bouche-à-oreille est de 5 à 100 fois plus puissant en termes d'impact sur les ventes qu'un contact médias traditionnel. L'impact d'un contact WOM est également plus immédiat en termes d'acte d'achat (sous deux semaines en moyenne) que celui d'un média traditionnel. Ce type de stratégie s'évalue à six milliards de dollars par an et pèse annuellement de 13% à 30% des ventes d'une marque comme l'indique une étude WOMMA, intitulée "Landmark Study Shows Word of Mouth Drives 13% of Consumer Sales", publiée le 18 novembre 2014.
Si les réseaux sociaux ont indéniablement insufflé un vent de changement dans le secteur du marketing et brisé les codes établis, ils ont également conduit les marques vers des stratégies plus conviviales et participatives. Pour cela, elles font appel à des sociétés qui favorisent les échanges et encouragent les consommateurs à participer activement au développement et à la promotion d'un produit. C'est ainsi que les marques se construisent de véritables communautés, portées par l'enthousiasme plutôt que par le bon de réduction on line. La génération 2.0 qui a grandi sur ces réseaux sociaux est bien consciente de sa forte influence auprès des marques. Nul doute que le marketing collaboratif a encore de beaux jours devant lui !
Axel Ammüller, ingénieur de formation a fait ses armes dans le Web et l'e-learning alors qu'Internet n'en était qu'à ses balbutiements. Puis après plusieurs années de consulting IT pour les banques, c'est une rencontre qui le conduit à se lancer dans l'aventure trnd, pour le côté rupturiste de l'approche marketing collaboratif. Cofondateur de la filiale française, il prend tout d'abord la direction des opérations puis, en 2013, la direction commerciale.
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