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Quatre bonnes raisons de s'intéresser à Fancy

Dans le sillage de Pinterest, ce média social fait la part belle au visuel. Assez confidentiel pour l'instant, il pourrait s'avérer un excellent outil de social shopping et devenir le meilleur compagnon des e-marchands.

Publié par Gaël Lombart le - mis à jour à
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Assez confidentiel pour l'instant, Fancy pourrait s'avérer un excellent outil de social shopping et devenir le meilleur compagnon des e-marchands.
Assez confidentiel pour l'instant, Fancy pourrait s'avérer un excellent outil de social shopping et devenir le meilleur compagnon des e-marchands.

Enfin un média social pour le webshopping ? Fancy en prend en tout cas le chemin. Très proche de Pinterest à l’origine, le site a évolué pour devenir une place de marché communautaire. Bien que modeste, le média social mérite qu’on lui prête attention, ceci pour (au moins) quatre raisons.

Si, sur ce média social, l’on “fancy” plutôt que l’on “pin”, le principe est le même que sur le fameux “pinboard“ : l’utilisateur importe des images sur le site et partage celles que d’autres ont publiées. Les images sont, dans certains cas, liées à d’autres sites, ce qui en fait un bon moyen de générer du trafic. Fancy bénéficie ainsi des habitudes de partage et de navigation popularisées par son concurrent. Mais s’en démarque sur la cible : 60 % des utilisateurs de Fancy sont des hommes, contre 80 % d’utilisatrices pour Pinterest. Surtout, Fancy réalise la prouesse d’être plus alléchant que son illustre précurseur.
Souvent léchés, les visuels des produits sont davantage mis en valeur et provoquent plus facilement un effet “wow” (“to fancy” signifie littéralement “avoir envie de”).
Le look de Fancy est proche de celui d’un Tumblr, dont il partage la simplicité d’utilisation. Cette ergonomie suffit-elle pour autant à promettre un succès ? Lancé fin 2010, Fancy a tout juste dépassé la barre du million d’utilisateurs contre plus de 18 millions pour Pinterest. Certes, ce dernier, dont la version bêta a été mise en ligne en mars 2010, n’a véritablement décollé qu’à l’hiver 2011-2012. Mais il sera difficile pour Fancy de battre le record de croissance d’audience désormais tenu par son concurrent.

Fancy est au e-commerce ce que Pinterest est au marketing digital. Le réseau social est devenu aujourd’hui une place de marché qui accueille deux millions de nouveaux objets chaque semaine, pour des ventes hebdomadaires encore modestes (50 000 dollars). Selon les produits, Fancy donne la possibilité d’ajouter au panier pour acheter plus tard sur le site ou renvoie vers le site marchand. Dans le premier cas, Fancy perçoit une commission sur la vente. Certains objets sont mis en vente pour une durée déterminée. À noter qu’en partageant les produits des marchands présents sur le site, les utilisateurs peuvent bénéficier de promotions (“deals”). Mais Fancy n’oublie pas les services : il y a quelques jours, le site annonçait un partenariat avec Zaarly, une place de marché qui met en relation des particuliers au niveau local. Se pose aujourd’hui la question de la propagation des boutons “Fancy”, dont 10 millions avaient été importés sur des sites en avril. Hormis l’ascendant pris par les “Pin it !” et autres “Follow me on Pinterest”, le risque pour Fancy est de ne compiler que des visuels marchands, ce qui limite forcément les opportunités de voir s’implanter des petits bâtonnets de glace, emblèmes du site, partout sur le web.

3. Mark Zuckerberg est son “ami”

Début juin, le patron de Facebook a rejoint le site de partage de photos sous le pseudonyme Zuckd. Le signe d’un rapprochement entre le David et le Goliath des médias sociaux ? En tout cas, Mark Zuckerberg a, en s’inscrivant, fait une belle publicité à Fancy, lui qui voit d’un mauvais œil la montée en puissance de Pinterest, connu pour être un générateur d’un trafic plus qualifié que Facebook. Mais Thingd, la startup new-yorkaise qui édite Fancy, a d’autres soutiens, plus prosaïques. En 2011, elle a réalisé un tour de table de 18 millions de dollars, dont le principal artisan est PPR (10 millions de dollars investis), pour une valorisation de 100 millions de dollars. En retour, Fancy participe à la socialisation de sites marchands du groupe comme ceux Gucci et Yves Saint Laurent. Le site a aussi séduit l’acteur et investisseur américain Ashton Kutcher et le rappeur Kanye West, lequel a adoubé Fancy sur Twitter : « Le site de mon ami Joseph, c’est vraiment de la bombe. »

Cliquez sur le bâtonnet et vous verrez ! Cette option, accessible en haut à gauche de la page, est bien plus qu’un gadget. Il permet d’afficher aléatoirement un produit et laisse donc toutes leurs chances aux petits marchands de viraliser autant que les grands. Une différence de taille avec Pinterest, qui accueille tout le monde mais met en avant les images les plus populaires. Autre bon point de Fancy : le mobile. Après une première version disponible dès 2010, Fancy a lancé en mai une nouvelle application iPhone et iPad qui permet d’acheter en un clic. Mais contrairement à Pinterest, le réseau social ne se limite pas à l’iOS d’Apple. Fancy a dépassé la barre du demi-million d’utilisateurs sur Android et est également disponible sur l’Amazon Appstore. Dernier atout : son multilinguisme.
À la différence de son rival qui ne s’exprime qu’en anglais et en espagnol, Fancy parle 16 langues dont le français. Pinterest connaît une croissance fulgurante en Amérique latine. Rien n’interdit à Fancy de réaliser une belle percée au niveau mondial.

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