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" Ppal - 362702 - Les abus liés aux chaînes d'approvisionnement en aluminium, angle mort du secteur automobile"

Un rapport de Human Rights Watch et Inclusive Development International décrit les chaînes d'approvisionnement mondiales qui relient les constructeurs d'automobiles à des mines, à des raffineries et à des fonderies et démontre les ravages causés sur la nature et les hommes.

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Page ppal Les constructeurs d'automobiles

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devraient renforcer leurs actions face aux violations des droits humains commises le long de leurs chaînes d'approvisionnement en aluminium et dans les mines de bauxite qui en fournissent le minerai, ont déclaré Human Rights Watch et Inclusive Development International, dans un rapport publié aujourd'hui, intitulé "L'aluminium, angle mort du secteur automobile : Pourquoi les constructeurs automobiles devraient se soucier des conséquences de la production d'aluminium sur les droits humains". Il décrit les chaînes d'approvisionnement mondiales qui relient les constructeurs d'automobiles à des mines, à des raffineries et à des fonderies dans des pays comme la Guinée, le Ghana, le Brésil, la Chine, la Malaisie et l'Australie..

Le rapport établit que les constructeurs d'automobiles ont utilisé près d'un cinquième de l'aluminium consommé dans le monde en 2019 et l'on prévoit qu'ils doublent leur consommation d'aluminium d'ici à 2050, alors qu'ils effectuent leur transition vers des véhicules électriques. "Les constructeurs d'automobiles considèrent l'aluminium comme une matière première essentielle pour la transition vers des véhicules plus économes en carburant", a déclaré Jim Wormington, chercheur senior sur l'Afrique de l'Ouest à Human Rights Watch. "Ils devraient se servir de leur pouvoir économique accru pour protéger les communautés dont les terres et l'environnement subissent les effets négatifs de l'industrie de l'aluminium."

L'aluminium est un métal léger mais résistant produit à partir de la bauxite, un minerai de couleur rouge. La bauxite est raffinée en alumine, qui est un produit intermédiaire, puis fondue pour en extraire de l'aluminium. L'aluminium est facilement recyclable, mais plus de la moitié de ce métal utilisé par l'industrie automobile consiste en de l'aluminium primaire dérivé de la bauxite.

Bien que bon nombre des principaux constructeurs d'automobiles du monde se soient engagés publiquement à s'occuper des violations des droits humains commises le long de leurs chaînes d'approvisionnement, ils ont pris peu de mesures pour évaluer l'impact réel de la production d'aluminium sur ces droits et pour y remédier. Ils ont plutôt donné la priorité à des procédures de diligence raisonnable le long de leurs chaînes d'approvisionnement en d'autres matières premières essentielles pour la construction de véhicules électriques, comme le cobalt qui est nécessaire aux piles électriques.

Les ravages des mines de bauxite

Du fait qu'elles impliquent une extraction de surface, les mines de bauxite s'étendent sur de vastes zones, entraînant souvent la destruction de terres agricoles qui assuraient la subsistance de communautés locales. Les mines de bauxite peuvent également avoir un impact dévastateur sur les rivières, les ruisseaux et les sources souterraines dont dépendent ces communautés pour leur consommation d'eau et pour l'irrigation de leurs terres.

En Guinée, pays d'Afrique de l'Ouest qui recèle les plus importants gisements de bauxite au monde, une étude gouvernementale publiée en 2019 a prédit qu'au cours des 20 années suivantes, un boom de l'extraction de bauxite aboutirait à la destruction de 858 kilomètres carrés de terres agricoles et de plus de 4 700 kilomètres carrés d'habitat naturel, soit une zone six fois plus vaste que la ville de New York. Environ 80% des habitants de la région de Guinée qui recèle les gisements de bauxite dépendent de l'agriculture pour leur subsistance.

Kounssa Bailo Barry, un agriculteur et activiste guinéen, a estimé en janvier 2021 qu'une mine de bauxite, propriété conjointe de trois géants multinationaux de l'industrie minière, Rio Tinto, Alcoa et Dadco, avait détruit 80% des terres arables de son village. "Tout ce qui faisait de Fassaly un village a disparu, et nous ne profitons même pas de ce qui causé sa destruction", a-t-il dit. Le village de Barry

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