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Agnès b.: un air de Paris à Hong Kong!

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Flagship Agnès b. à Hong Kong
Flagship Agnès b. à Hong Kong

Alors qu'en France, la marque est plutôt discrète, à Hong Kong, rien à voir! Ses boutiques de vêtements sont nombreuses, mais aussi les cafés brandés Agnès b. et les fleuristes. Quant à son flagshipstore, Marie, étudiante à l'EDHEC, a pu constater qu'il mettait la barre très haut.

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Plus encore qu'un flagship, c'est un tout nouveau genre de magasin que j'ai découvert. Un petit bout de Paris en pleine Asie! En plein milieu du très chic quartier de Tsim Tsa Shui, j'ai eu l'impression de me retrouver dans mon quartier fétiche du Marais. Tout est fait pour retranscrire l'essence de notre capitale dans un lieu physique protéiforme. Au milieu de la collection femme, j'ai retrouvé l'odeur des bougies de la maison parisienne Trudon. Vous savez, celle qui s'inspire de l'histoire de France avec ses bougies qui répondent aux doux noms de Trianon ou Chandernagor par exemple! C'était ma petite madeleine de Proust à moi de sentir ces odeurs familières.

J'ai aussi pu m'arrêter pour acheter un bouquet champêtre chez Agnès b Flowers... et même mes légumes bio de producteurs locaux au café Agnès b.! Parisienne un jour, parisienne toujours! Cerise sur le gâteau: la marque propose une boutique de chocolats 100% français: ô bonheur! Au final, il ne manque que des serveurs de mauvaise humeur pour être vraiment plongé à Paris!

Je trouve ça hyper pertinent que la marque ait retranscrit son univers en proposant ses produits, et en complétant l'offre avec des articles et des services complémentaires. On peut écouter les vinyles des plus grands classiques du rock - ce qui est totalement inédit parce qu'un tourne-disque a vraiment des allures de dinosaure pour les locaux! - ou encore s'asseoir dans un fauteuil moelleux pour feuilleter un livre de design ou d'art.

Emballée par cet endroit, j'ai cherché des concepts proches et j'ai appris que Muji venait aussi d'ouvrir une boutique sur un modèle assez similaire. J'ai voulu essayer de comprendre pourquoi ces magasins d'un nouveau genre rencontrent un tel succès à Hong Kong. Pour moi, il y a essentiellement 2 explications. La première: je pense que c'est le profil du consommateur local. Il y a un paradoxe: les Hongkongais aiment les choses extrêmement simples et sont en même temps excessivement exigeants.

Par exemple, ils ne font leur shopping que dans des malls et ils regroupent les boutiques par spécificité. Il y a donc le quartier avec les malls ultra-luxe, le quartier des fournisseurs informatiques, le quartier des sneakers, le quartier des poissons séchés et j'en passe! Ces concept stores nouvelle génération répondent à une logique identique: ils proposent à la fois un espace shopping complet, un espace de restauration et des services complémentaires tout en plongeant le client dans un univers spécifique qui lui permet de vivre une expérience shopping optimale. Banco donc pour les enseignes !

J'ai aussi compris que les avantages d'une telle boutique répondent à des logiques pragmatiques. Avec un tarif du mètre carré de près de 28.000€ par an à Causeway Bay ou à l'International Finance Center, beaucoup de marques se sont cassées les dents seulement quelques mois après l'ouverture de leur point de vente. Je me souviens du cas d'Abercrombie & Fitch: avec un mètre carré exorbitant à 50.000€, la marque a fini par mettre la clef sous la porte en février, soit à peine deux ans après l'ouverture de sa boutique. RIP Abercrombie ! À mon avis, le modèle des concept stores Agnès b. et Muji permet d'accroitre la rentabilité d'une boutique en proposant des services additionnels. C'est un nouveau business en somme.

Personnellement, je crois énormément en ce nouveau genre de magasin plus complet où il est bon de prendre son temps, de découvrir une marque mais aussi ses inspirations et ses coups de coeur. Le shopping, c'est quand même un hobby!

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