Publicité programmatique: les multiples visages de la fraude
La fraude par le trafic humain
Ses conséquences s'avèrent plus désastreuses que celles dues aux robots car les utilisateurs sont bien réels mais les impressions et, parfois, les clics, sont frauduleux. Ce type de malveillance est plus difficile à détecter.
- Les publicités invisibles: les éditeurs malhonnêtes masquent des publicités afin qu'elles n'aient aucune chance d'être perçues par un internaute humain. À l'instar de l'ad stacking, qui cache une pub derrière une autre. L'éditeur génère ainsi plusieurs impressions pour une seule page vue, mais seule la pub de dessus est visible. De même, les éditeurs peuvent charger des publicités dans des iFrames invisibles (ils font un pixel de haut pour un pixel de large), générant des impressions mais sans aucune chance que la publicité soit vue. Ces techniques sont toutefois faciles à détecter en utilisant un vérificateur de pubs, comme Ad Science ou Pixalate.
- L'arbitrage: ce procédé insidieux peut prendre différentes formes. Il touche majoritairement la vidéo. Les acteurs malveillants achètent du trafic à très bas coût et le revendent beaucoup plus cher. Par exemple, un éditeur peut vendre sont inventaire à 5 dollars de CPM mais acheter des contacts non vérifiés pour une fraction de cette somme.
- L'usurpation de nom de domaine: dans l'écosystème du RTB, les éditeurs peuvent parfois indiquer eux-mêmes leur nom de domaine et leur adresse ID. Les éditeurs malhonnêtes profitent de l'aubaine pour donner une fausse image de leur inventaire. Ainsi, un éditeur déclare être huffingttonpost.com mais en réalité, la publicité a été publiée sur un autre nom de domaine.
- Le regroupement de sites (site bundling): chaque site internet est censé correspondre à un seul nom de domaine sur une plateforme RTB. En réalité, de nombreux éditeurs et systèmes d'ad exchange cachent un réseau complet de domaine sous une seule ID. L'annonceur ne sait donc pas ce pour quoi il paye.