Comment anticiper les fake news ?
Mardi 26 novembre, Heiderich et Visibrain présentaient leur étude relative aux Fake News en 2019. Un véritable fléau pour, désormais, un grand nombre de marques qui doivent tout faire pour les éviter, et quand elles surviennent les gérer.
Je m'abonne45 millions de tweets publiés sur les Fake News depuis janvier 2019, soit 5 fois plus qu'en 2018. Ce chiffre qui prouve l'intensité du phénomène est l'un des nombreux présentés, le 26 novembre, par Heiderich Consultants et Visibrain dans le cadre d'une étude sur le sujet. Amplifié par les réseaux sociaux, le phénomène ne se cantonne plus à la politique, mais touche désormais d'autres secteurs, et peut potentiellement toucher toutes les entreprises. Et dans ce cas, un simple démenti ou communiqué de presse permettent-ils de cicatriser la plaie ? Non, selon Visibrain : la société est de plus en plus polluée par ces fausses informations, si bien que même les preuves inverses peinent à rétablir la vérité. Alors comment faire ? Il suffirait de pousser son travail de vérification de la source ? Pour l'heure, tâchons de comprendre comment anticiper la Fake News, et dans le pire des cas, comment la gérer.
Anticiper un phénomène qu'on ne voit pas arriver
Avec la montée en puissance des réseaux sociaux, n'importe qui peut s'autoproclamer " média ", et utiliser cette formidable caisse de résonance. D'autres vont encore plus loin en usurpant l'identité d'un organe de presse ou d'un journaliste. Enfin, certaines intox sont tirées d'une vérité (texte de loi, étude, chiffre) sortie de son contexte puis transformée. Alors comment faire ? Selon Visibrain et Heiderich Consultants, il faut d'abord intégrer la Fake News dans sa cartographie de risques. Une prise de conscience qui permet d'imposer une veille rigoureuse. La mesure de l'impact d'une Fake News, à l'aide d'outils analytics, est nécessaire pour la canaliser. Il est donc capital de réaliser une approche globale de ce risque pour l'anticiper.
Démentir ou laisser courir ?
Si l'anticipation n'est pas assez pointilleuse, la Fake News va réussir à passer entre les mailles du filet. Problème, elle est détectée et le média, l'entreprise ou l'organisation est pointée du doigt. Là c'est le fameux " effet boule de neige " qui se produit. Chaque individu qui partage la Fake News ajoutera ses propres éléments (termes forts, adjectifs, etc.) et le phénomène sera difficilement contrôlable. Certain serait tenté de dire que le meilleur remède serait "le temps", mais il suffirait d'une nouvelle publication pour réveiller les mémoires. Selon Visibrain, afin de contrer le phénomène, le démenti est primordial. Certes, il ne suffit pas, mais c'est un premier pas. En effet, les preuves et les aveux participent très peu à l'apaisement du public touché, mais ils en sont les précurseurs.