Consommation : vers un changement de modèle ?
La 6e édition de l'étude, réalisée par TNS Sofres pour l'agence Australie, met en évidence les signes annonciateurs d'un changement de modèle pour la consommation des Français.
Je m'abonneSi l’optimisme des Français était tombé au plus bas fin août 2008, un an plus tard, il remonte en flèche, constate la 6e édition de l’étude Publicité et Société de TNS Sofres pour l’agence Australie. Ce qui n’empêche pas l'envie de dépenser de chuter brutalement ; 11% des Français passant même de l'envie à l'absence d'envie. Et ce, alors même que ceux qui estiment "avoir les moyens" gagnent 9 points (de 26 à 35%) en un an.
L’étude constate qu’en 2009, deux Français sur trois ne jouent pas le jeu du modèle consommatoire (64%) ; les courses apparaissant de plus en plus comme une corvée (63%). Parallèlement, les grandes marques sont toujours moins bien notées et indiffèrent, alors que la fidélité à leur égard continue de s’éroder. Dans le même ordre d’idées, les valeurs des marques ne s’améliorent pas, comparativement à 2008, et se dégradent même sur leur dimension "donner envie". Même constat en ce qui concerne la publicité, qui est considérée "comme une source d’ennui" pour 74 % des interviewés (+4 points par rapport à 2008) et dont l’image se dégrade sur plusieurs critères d’appréciation (informative, utile et convaincante).
Considérant s’être adaptés à la crise, les consommateurs français pensent avoir un rôle central dans la sortie de celle-ci. Mais ils attendent néanmoins de grands changements de la part des autres acteurs de la consommation : la grande distribution, les marques et surtout la publicité. Ils veulent que les marques leur parlent autrement : plus de respect, de considération de proximité et… moins de discours prix.