Automobilistes : Les nouvelles pratiques de consommation

Et si Paris suivait l’exemple de Londres et de son péage urbain, suivant en cela les orientations du Grenelle de l’environnement 2 ? Depuis 2010, la loi offre en effet aux grandes agglomérations la possibilité d'expérimenter un système de péage urbain, afin de limiter la pollution en centre-ville.

D’après l'Observatoire des nouvelles tendances de consommation de CCM Benchmark, qui vient de publier une étude sur la "consommation automobile", 45 % des habitants des trois plus grandes villes françaises (Paris, Lyon et Marseille) limiteraient leurs déplacements après la mise en place de telles pénalités à l'entrée des villes.

Le péage urbain intensifierait aussi fortement l'utilisation des transports en commun. Par contre, l'impact devrait être marginal sur le renouvellement du parc automobile, révèle l’étude. Pour les catégories les plus aisées, le péage urbain ne changera pas grand-chose à leurs habitudes, consistant à utiliser la voiture en centre-ville. En revanche, seulement 4 % des ouvriers et employés accepteraient de payer cette nouvelle taxe supplémentaire.

Selon Gilles Blanc, Directeur d'études chez CCM Benchmark, " La réussite d'un projet de péage urbain dépendra avant tout de la capacité d'une agglomération à fournir un service de transports en commun renforcé entre la banlieue et le centre-ville. Le principal risque serait d'éloigner encore un peu plus les banlieues des centres-villes".

Plus généralement, ce rapport fait le point non seulement sur l'impact des nouvelles législations sur l’environnement, mais aussi sur l’émergence de nouvelles pratiques de transport (transports multimodaux, covoiturage, location de très courte durée…) et sur l’impact d'Internet en matière d'achats de voitures neuves et de relation client. Des indications qui intéresseront certainement les constructeurs automobiles... ou les acteurs de l'affichage.

CCM Benchmark a mené cette enquête en ligne au cours du mois de d'avril 2011 auprès de 1026 personnes. L’échantillon a été redressé sur la base de la structure sociodémographique des ménages français possédant une voiture.