Alimentaire : le prix d'abord... l'origine loin derrière !
Pour 78% des Français, le prix est le premier critère d'achat de produits alimentaires. La composition des produits (33%) et leur provenance (29%) arrivant loin derrière et ce, malgré le "horsegate", selon le baromètre Opinion Way pour Sofinco. On peut continuer à s'empoisonner lentement...
Je m'abonneAprès le prix, 46% des personnes interrogées déclarent être attentives à la qualité gustative, 44% aux dates de péremption, 36% aux habitudes familiales et de santé et seulement 33% à la composition des produits et ... 29% à leur origine. La grande majorité des sondés (87%) s'approvisionnent dans la grande distribution, seulement 5% font leurs courses au marché et un petit 2% directement auprès des producteurs.
Au total, les sondés (1) déclarent dépenser en moyenne 396 euros par mois pour leur alimentation (courses + déjeuners, cantines...). Ce chiffre varie fortement puisque les foyers dont les revenus sont supérieurs à 3.500 euros/mois dépensent 539 euros en moyenne quand les plus modestes (revenus inférieurs à 1.000 euros) ne déboursent que 222 euros.
Un effort à tous les niveaux
Pour réduire leur budget alimentation au minimum, 98 % des Français ont modifié leurs comportements. Ainsi, 87 % d'entre eux déclarent cuisiner leurs restes pour éviter de gâcher, 85 % affirment comparer systématiquement les prix des produits selon les marques (66 % préfèrent d'ailleurs les marques de distributeurs aux grandes marques). Pour aller plus loin dans les économies possibles, 84 % des personnes interrogées privilégient les produits en promotion et 81 % disent utiliser régulièrement des coupons de réduction.
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Toujours dans une perspective de réduction des coûts, ils sont 75 % à limiter leurs sorties au restaurant (versus 56 % pour les foyers aux revenus supérieurs à 3 500 euros et plus). Dans ce domaine d'ailleurs, 44 % des Français estiment que le budget dédié aux loisirs gastronomiques est en baisse par rapport à l'an passé (versus 22 % qui le considèrent en hausse et 34 % qui le jugent stable).
Dans ce contexte, 47 % des Français tentent de rogner sur les dépenses au prix de nombreux efforts et de bonnes pratiques cumulées. Est-ce suffisant pour autant ? Aujourd'hui, la réponse semble être négative : quelque que soit le budget alloué mensuellement, 61 % des Français estiment que le coût de l'alimentation est trop élevé. Un sentiment plus largement exprimé par les 18-24 ans (72 % versus 52 % des 60 ans et plus) et les foyers avec enfants (75 % versus 55 % ceux qui n'en ont pas).