Le nouveau CEO de Microsoft place l'innovation au centre de sa mission
Dans sa toute première interview depuis son arrivée aux commandes de Microsoft, Satya Nadella livre sa vision du management et des défis qui l'attendent, mais n'entre pas dans le détail des projets qu'il compte développer.
Je m'abonnePubliée dans le New York Times daté du 20 février, la première interview donnée par le nouveau CEO de Microsoft dessine les contours d'un dirigeant très attaché à la connaissance de soi-même, de ses succès et de ses échecs, et à l'esprit d'équipe. Après être revenu sur ses relations avec Bill Gates et son prédécesseur Steve Ballmer, Satya Nadella expose sa vision du management.
La règle n°1 de tout bon leader: " savoir renforcer la confiance en elles des personnes que vous dirigez ". Ces personnes, il n'entend pas les évaluer individuellement (d'autant plus qu'il a lui-même travaillé sous les ordres de certaines d'entre elles), mais en tant que membres d'une équipe. Et ne venez surtout pas lui parler de la manière dont vous agissiez avant. Tout ce qui l'intéresse, c'est de savoir : " comment prenez-vous votre belle expérience pour la mettre au service de la situation actuelle afin de l'améliorer ? "
Reconnaître les projets vraiment innovants et les accompagner
Amener ses équipes - soit 130 000 personnes ! - à être créatives sera d'après lui son principal défi. " Nous avons fonctionné comme si nous avions déjà découvert une formule [magique] qu'il suffisait d'optimiser, dans ses diverses composantes. Maintenant, nous devons découvrir une nouvelle formule [...] et innover alors même qu'aucun des schémas que nous connaissions n'est encore valable aujourd'hui ". Et d'annoncer le plus gros changement dans la culture d'entreprise de Microsoft qu'il devra mettre en oeuvre : " reconnaître l'innovation et accompagner son développement. "
Fasciné par le phénomène du succès puis de la chute des civilisations, des familles ou des entreprises, Satya Nadella entend bien installer Microsoft dans la durée. " Notre futur ne dépend pas de nos succès passés. Il dépendra de notre capacité à inventer des produits qui nous mènerons vers le futur. "
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