L'Ecole Supérieure de Publicité (ESP) scrute les besoins des recruteurs
Quels sont les besoins en termes de formation des étudiants en communication ? Si les fonctions du digital arrivent dans le top 5 des besoins, les acquis de base de la communication demeurent incontournables.
Je m'abonneL’ESP (1) a mené, à la rentrée dernière, une enquête auprès de recruteurs afin de mieux cerner leurs attentes en termes de formation des étudiants en communication. Ce sont au total 80 entreprises qui ont participé à cette étude dont 70 % d’agences, 15 % de régies et 15 % d’annonceurs.
Si les chargés de communication et les chefs de projet représentent toujours une forte proportion des recrutements et intentions pour l’année à venir (plus de 40 %), on voit apparaître l’arrivée en bonne place des fonctions liées au digital : chef de projet Web, community manager, responsable SEM, trafic manager…
Dans un contexte où les fonctions liées au Net se multiplient, se complexifient et se spécialisent, les recruteurs paraissent moyennement satisfaits des formations dispensées par les écoles et souhaitent que l’accent soit mis davantage sur les nouvelles technologies, les stratégies et les techniques digitales au sens large. Pour répondre à cette attente, l’ESP a lancé en octobre dernier un nouveau Bachelor consacré aux métiers du Web. Ce programme a été élaboré par des professionnels exerçant parmi des acteurs majeurs, tous spécialisés dans ce domaine.
Pour Christine Melous, présidente de l’ESP, « proposer des formations qui répondent véritablement aux attentes des recruteurs est un véritable défi. En effet, il faut à la fois faire preuve d’anticipation, puisque l’on forme des jeunes qui seront sur le marché du travail 3 à 5 ans plus tard, et s’adapter à un secteur en perpétuelle évolution. En effet, qui parlait de community management il y a 4 ou 5 ans ? C’est pourquoi, nous échangeons beaucoup avec des professionnels, agences et annonceurs, pour tenter de cerner et identifier au plus tôt leurs besoins à venir ».
Mais l’étude mentionne qu’il ne faut pas oublier les “bases” pour autant. Management de projet, plannings et maîtrise des outils tels que devis, cahiers des charges, briefs, sont des acquis primordiaux pour les recruteurs. De même, les capacités d’argumentation et de présentation ainsi que l’expression écrite et orale ne doivent surtout pas être négligées. Quels que soient le secteur et la structure de l’entreprise, ces compétences restent des fondamentaux.
Les recruteurs attendent avant tout de l’implication. La motivation et les autres mots associés (implication, dynamisme, enthousiasme, volonté, ambition…) arrivent loin devant les autres qualités. Les entreprises attendent avant tout un état d’esprit positif et dynamique. Viennent ensuite l’initiative et l’autonomie, qui vont de pair avec l’expérience, la curiosité et la créativité.
En toute cohérence, les recruteurs reprochent le plus souvent aux jeunes diplômés leur manque de motivation et donc un certain désengagement ou manque d’implication, voire de la nonchalance et du laxisme. Loin d’être anecdotiques, ces défauts ressortent vraiment de manière alarmante !
L’étude sera reconduite chaque année afin de voir et analyser l’évolution des attentes des entreprises et des métiers du secteur de la communication.
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(1) L’ESP, École Supérieure de Publicité, de Communication et de Marketing, fondée en 1927, est la plus ancienne école de communication de France. Elle accueille chaque année 500 étudiants. C'est la seule école française membre de l’IAA (diplômes reconnus internationalement). Elle est membre de l’AACC et de l’UDA.