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Débat : les marques face à une paupérisation des marchés européens ?

« La pauvreté revient en Europe. » Ce constat, fait par Jan Zijderveld, directeur Europe d'Unilever (marques Dove, Lipton, Alsa, Axe, Cajoline…) a lancé un véritable débat parmi les chefs d'entreprise… Et les directions marketing.

Publié par Regine Eveno le - mis à jour à
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Jan Zijderveld, directeur Europe d'Unilever
Jan Zijderveld, directeur Europe d'Unilever

« Si un Espagnol ne dépense plus en moyenne que 17 euros quand il fait les courses, je ne vais pas lui proposer un paquet de lessive qui coûte la moitié de son budget. En Indonésie, nous vendons des échantillons individuels de shampoing pour deux à trois centimes pièce et pourtant nous gagnons de l'argent. » Cette déclaration au Financial Times Deutschland, de Jan Zijderveld, responsable Europe d’Unilever a mis le feu aux poudres… Et lancé un débat autour du “retour de la pauvreté en Europe”.

Le groupe, qui fabrique notamment les marques Lipton, Dove, Timotei, Knorr, Ben & Jerry's, explique qu’il utilise les méthodes des pays émergents (des plus petits conditionnements, pour de plus petits budgets) pour s’adapter à cette situation de paupérisation des marchés européens.

Alors que Jan Zijderveld, en profite au passage pour égratigner la grande distribution (« Les marchés en Europe sont un peu les Jeux olympiques de la distribution : le plus difficile ! Celui qui s'en sort ici y arrivera partout. »), il a trouvé un écho auprès de Michel Édouard Leclerc. Le patron de l’enseigne d’indépendants constate également, dans une interview à la Tribune, un « mouvement de paupérisation très net en Europe du Sud ».

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