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[Paris Retail Week] Comment Web3 et métavers nourrissent l'expérience client

Le luxe, un secteur avant-gardiste dans le métavers ? L'enseigne Le Printemps veut bel et bien faire partie des pionniers dans l'utilisation du virtuel et des NFT... et explique pourquoi à l'occasion de la Paris Retail Week 2022.

Publié par Floriane Salgues le | Mis à jour le
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[Paris Retail Week] Comment Web3 et métavers nourrissent l'expérience client

"Metavers, cryptomonnaie, NFT... représentent un tout à partir desquels les marques construisent aujourd'hui des expériences." Matthieu Staat, Chief Omni Channel Officer du Printemps, en est convaincu : ces "nouvelles" technologies offrent aux marques la possibilité de tester de nouveaux produits auprès d'une clientèle plus jeune. "Les utilisateurs du Web3 et du metavers ont entre 15 et 25 ans, explique-t-il à l'occasion de la Paris Retail Week, le 20 septembre 2022. Aller vers ce marché du métavers peut donc permettre de rajeunir sa clientèle ou, en tout cas, de s'adresser à des prescripteurs. Mais, c'est aussi un bon moyen de créer et d'animer une communauté."

La marque s'est saisie du sujet, en douceur, avec différentes initiatives visant à acculturer ses salariés et sa clientèle, ainsi qu'à tester l'appétence de cette dernière. C'est ainsi que l'enseigne Le Printemps a créé... au printemps 2022, un "miniverse", un magasin virtuel "auquel sont attachés les attributs du metaverse", partage Matthieu Staat. Mené en partenariat avec Useradgents, ce "virtual store" offrait notamment aux visiteurs l'opportunité d'acheter des vêtements virtuels développés par Dress X, mais, aussi, de participer à un tirage au sort pour remporter une oeuvre d'art en NFT.

Virtuel : première phase vers le métavers

En la matière, Le Printemps travaille sur un autre projet qui devrait voir le jour dans 15 jours : la "virtual fashion", dévoile, en exclusivité, le Chief Omni Channel Officer du Printemps. Il s'agit de l'achat d'un vêtement pour soi ou son animal de compagnie... qui ne sera pas portable IRL (dans la vraie vie). "L'acheteur envoie une photo de lui ou de son animal de compagnie et la marque transpose le vêtement sur la personne ou l'animal, raconte Matthieu Staat. C'est une première phase. L'idée est ensuite de transformer en NFT le résultat, et peut-être, demain, de transposer la création dans le métavers." Le professionnel dit s'inspirer, sur cette initiative, de l'univers du gaming dans lequel les achats de skin - un habillage graphique pour modifier l'aspect d'un personnage ou d'un objet - cartonnent. "Nous sommes dans une logique d'investissement minimal, via des partenariats avec des agences qui veulent se faire connaître", glisse le professionnel, qui confirme avancer pas après pas.

Alors, le métavers est-il parti pour durer ou n'est-ce qu'un feu de paille ? Si, pour Matthieu Staat, "Second Life est arrivé trop tôt", aujourd'hui, "en préparant bien les fondations de ses projets métavers, ceux-ci peuvent s'inscrire dans le temps." Ce que confirme Amal Benichou, Managing Director Mode & Luxe chez Accenture, qui voit même dans le métavers, s'il est durable "by design", "l'opportunité d'accélérer la transition écologique" : "Le luxe se retrouve parfois avec des invendus importants ; le métavers pourrait permettre de mieux calibrer ses collections en sondant les clients." Et, ainsi, de "se racheter une virginité RSE*", conclut Matthieu Staat. Un luxe !

* Responsabilité sociétale et environnementale, N.D.L.R.

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