RGPD : Wiko va plus loin que les prérequis juridiques
Le règlement général sur la protection des données personnelles réaffirme le principe du recueil de consentement explicite au traitement des données personnelles des consommateurs. Wiko suit, en ce sens, les meilleures pratiques de la CNIL et du G29, le groupe des "CNIL" européennes.
S'il est téléphoné d'affirmer que le règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD) doit être davantage considéré comme un avantage concurrentiel qu'une contrainte, telle est pourtant la situation vécue par de nombreuses marques, dont Wiko. L'entreprise française de téléphones mobiles et de smartphones - appartenant au fabricant chinois Tinno - a amorcé sa mise en conformité au RGPD en juillet 2017, et avance étape par étape. "D'un point de vue juridique, il est clair que les menaces de sanctions contenues dans le RGPD (jusqu'à 4 % du chiffre d'affaires annuel mondial, NDLR) poussent à la compliance, explique Jordi Prieur, juriste au sein de Wiko. Mais, le but premier de la mise en conformité est de créer de la confiance avec les utilisateurs, en améliorant la transparence et l'expérience."
À l'été 2017, Wiko a entamé un chantier d'audit avec un consultant, afin de faire le point sur les traitements de données mis en place dans chaque département. Puis, a mesuré la conformité déjà atteinte, ses failles et les moyens d'y remédier. "Le recueil du consentement n'est pas une révolution, fait part Audry de Lagrevol, responsable des contrats et règlementation numérique. 80 % des principes sont les mêmes que dans la directive de 1995, pour autant, nous souhaitons aller plus loin que les pré-requis juridiques."
Suivre les meilleures pratiques des "Cnil" européennes
Wiko a démarré la mise en conformité par les apps. "Les applications mobiles, vitrines de l'expérience client, sont le chantier le plus avancé quant aux principes du RGPD, commente Vincent Eriani, responsable du développement des applications mobiles de Wiko. Lors de la création du compte client, nous recueillons son consentement, que ce soit pour participer à l'amélioration des produits et/ou de l'app, pour comprendre les usages utilisateurs et les optimiser, et pour offrir des promotions spécifiques aux utilisateurs de la part de Wiko et de ses partenaires par le biais de notifications." La marque, qui souhaite aller un cran plus loin, suit, en ce sens, les meilleures pratiques de la CNIL et du G29, le groupe des "CNIL" européennes, sur le consentement dans les applications mobiles, à savoir : de toujours fournir à l'utilisateur l'information importante en premier, puis si celui-ci souhaite en savoir plus, de lui donner accès, via une icône placée en haut à droite de l'écran, à plus de précisions sur la donnée collectée. "Nous avons créé un onglet pour chaque traitement de données et les modalités pour en sortir", explique Vincent Eriani. Ainsi, chaque écran de recueil est assorti d'un écran pour le retrait.
Pour aller plus loin :
- Comment obtenir le consentement explicite ?
- 3 solutions pour être RGPD compatible au 25 mai 2018
- Quelle est la maturité des marques sur la protection des données ?
- Les conseils de ceux qui sont prêts
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