Flux Vision: études de marché et croisement de données à l'heure du Big Data
L'offre d'Orange Business Services permet désormais de croiser des données issues du réseau mobile de l'opérateur avec des données sociaux-démographiques, dans le strict respect de la législation française.
Je m'abonneAnalyser en temps réel des millions d'informations techniques provenant du réseau mobile d'Orange (ou potentiellement de tout autre opérateur), et les convertir en indicateurs statistiques pour mesurer la fréquentation d'une zone géographique et les déplacements de populations qui s'y rattachent, c'est la finalité de Flux Vision, l'offre Études de marché / Big Data d'Orange Business Services.
Ici pas d'équipement d'observation particulier à déployer, pas d'enquête sur le terrain à mener. Lancée en novembre 2013, Flux Vision repose sur des procédés exclusifs d'anonymisation irréversible des données développés par Orange en concertation avec la CNIL. Des procédés qui suppriment toute possibilité d'identifier les personnes concernées.
Dans un premier temps, cette solution s'est adressée aux départements (38 d'entre eux l'utilisent aujourd'hui), aux régions, aux comités régionaux du tourisme et aux parcs d'attraction. Après une phase d'expérimentation à l'occasion de l'événement Marseille-Provence 2013, fruit d'un partenariat avec l'ADT Bouches-du-Rhône Tourisme, Flux Vision a servi cet été, en Charente-Maritime, à mesurer la fréquentation de deux festivals "Site en Scène" et "Les fêtes de France" à Châtelaillon-Plage (les 28 et 29 juin dernier), et "Drôles de rue" à Jonzac les 19 et 20 juillet.
L'objectif, sur la base de données anonymes issues du réseau mobile Orange, était de connaître la fréquentation touristique d'une zone géographique à une période donnée et ce, selon des typologies de population: les résidents, les personnes en "transit", les "excursionnistes", ou les touristes.
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Un outil au service du géo-marketing
Flux Vision a servi à déterminer le nombre de personnes additionnelles générées par ces événements, ou bien encore à évaluer la provenance des résidents. Pratique, pour analyser la dynamique heure par heure d'une manifestation culturelle, pour travailler sur son organisation, sa logistique, ses infrastructures, la sécurité ou sur le sacro-saint retour sur investissement.
Les chercheurs d'Orange Labs ajoutent aujourd'hui une nouvelle couche d'analyse à la solution Flux Vision en permettant, grâce à une innovation algorithmique, de croiser des données issues d'un réseau de téléphonie mobile avec une base de données sociaux-démographiques (contenant des indicateurs d'âge, de sexe, ou de CSP). Et ce en continuant de respecter strictement la règle de l'anonymisation pour faire en sorte qu'à aucun moment, on ne puisse remonter à une donnée individuelle.
"Cela nous ouvre des voies pour traiter les données d'opérateurs mobiles mais aussi d'autres acteurs qui ont des volumes massifs de données et qui pourraient souhaiter les valoriser, par exemple des acteurs issus des secteurs de la banque ou de l'énergie", commente Olivier Ondet, Directeur Marketing et Stratégie d'Orange Application for Business.
Voilà qui pourrait également être utile aux acteurs du transport pour savoir comment les gens voyagent, comment se forment les bouchons et qui contribuent à former ces bouchons... "Autre axe de développement, le géo-marketing", souligne Olivier Ondet. "C'est-à-dire l'analyse de fréquentation d'une zone de chalandise comme un centre commercial pour savoir si la clientèle vient de loin, s'il s'agit d'hommes ou de femmes, et combien de temps ils restent sur le site."