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Tribune libre "Génération Y : s'éloigner sérieusement des préjugés"

Rien n'est plus faux que de croire que les jeunes se désintéressent du digital. Au-delà de la transmission de savoirs, le marché attend des profils à l'opposé des clivages éculés entre "commerciaux", "créas" et "production", qui sont la règle côté annonceurs et côté agences.

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Tribune libre 'Génération Y : s'éloigner sérieusement des préjugés'

Une nouvelle génération qui aurait tous les défauts, jugée par une génération aînée parée de toutes les qualités ? Facile et contre-productif. Nés et grandis dans un maelström technologique les jeunes de la génération Y sont, s’il fallait les résumer : hyper connectées, très attachés à certaines valeurs (la tribu, le bien être…), imperméables à d’autres (la hiérarchie…), profondément multitâches et curieux avec une culture différente puisque il est plus important pour eux de savoir où trouver l’information plutôt que de la détenir. Les notions de « frontière » et de « prérogative » les laissent pantois : le jeu-vidéo et le design s’invitent partout, le web n’est plus un medium mais une façon de vivre. Ces jeunes sont aussi « slashers », étudiant / fan de glisse/ photographe… Rien ne les énerve plus qu’une classification trop simpliste, ils sont pluriels.
La transmission de savoir s’est inversée dans de nombreux domaines quotidiens : qu’ils soient culturels, technologiques ou professionnels. Si le respect se mérite à leurs yeux (postulat assez sain au demeurant), pourquoi respecter quelqu’un qui en sait moins que soi ? Le poids de l’autorité ne suffit plus. La génération Y ne se sent pas différente, elle est, tout simplement. Regardant et vivant le monde à travers des prismes parfois éloignés de nos modèles et de nos références, ces jeunes ne disent pas à leurs aînés (parents, professeurs, employeurs…) « tu ne me comprends pas », mais « tu ne comprends pas ».
Ce portrait léger et forcément incomplet ne doit pas nous effrayer mais au contraire nous fasciner : quelle richesse et quelles perspectives !


En lançant SUP’Internet, IONIS Education Group a souhaité proposer une nouvelle façon d’apprendre et de « travailler ensemble. Au-delà des savoirs transmis, nous avons voulu créer des profils à l’extrême opposé des clivages éculés entre « commerciaux », « créas » et « production», bien connus du marketing et de la communication, du côté des annonceurs comme de celui des agences.
Le numérique est au cœur de notre monde, de nos défis. Les jeunes qui veulent travailler dans le web, les NTIC doivent en apprécier les complexités et comprendre chaque spécialité pour pouvoir échanger, questionner et ainsi faire naître l’innovation. Malheureusement la remise en cause est difficile, douloureuse et désespérément inévitable. Rien n’est plus faux que de croire que les jeunes se désintéressent du digital parce que c’est justement là l’essence même de cette génération.
Data, contenu, ROI, ergonomie, référencement, design, business model… Les frontières entre ces compétences s’entremêlent, voire disparaissent, laissant place à des professionnels conscients des enjeux de leurs interlocuteurs. Les murs de Berlin qui séparaient les univers du marketing, de la technologie et de la création sont tombés. C’est par cette pédagogie active, par projet, que les étudiants acquièrent leurs savoirs mais surtout leurs savoir-faire, en travaillant ensemble, parlant le même langage, faisant avancer les initiatives.

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