Chapitre : Les excitants

Quelles sont les dynamiques de la vie des conflits ?

Un conflit est " dynamique " même lorsque les parties ont décidé de " se bloquer ", de " faire le mort ", de se figer dans une position répétitive et fermée. La sensation intérieure du conflit peut être très forte : inquiétude, tristesse, colère, révolte, envie, jalousie, peur, jouissance d'une future victoire attendue... Il y a ce que cela fait (ou ne fait pas) à chacun et ce que cela fait à la relation.

Les amplificateurs dans la dynamique des conflits peuvent porter sur :

• les acteurs et les coalitions créées : le différend qui se limitait à deux employés s'étend à l'équipe puis à d'autres services... ;
• l'intensité des moyens d'attaque ou de défense : des pneus crevés, on est passé à l'incendie volontaire... ;
• l'espace : un service qui s'accapare sans concertation des bureaux qui ne lui étaient pas destinés... ;
• le temps qui dépasse la durée habituelle de résolution pour ce type de conflit : " On tiendra le temps qu'il faudra " ; " On ne lui donne aucun travail jusqu'à ce qu'il démissionne " ; " Douze ans après, on est toujours dans l'indivision : la succession de l'entreprise familiale n'est pas résolue... ".

Ce dossier décrit l'escalade (outil 20) et ajoute des carburants internes et externes qui alimentent le conflit (outils 21 à 2626).

La rareté, l'urgence, l'importance, la stigmatisation... sont des carburants externes qui alimentent le conflit (outil 21). De même pour les témoins, spectateurs d'un conflit (outil 22). La colère, la révolte, la vengeance (outil 23), comme le désir, l'envie, la jalousie (outil 24) et la peur, la paranoïa sociale (outil 25), sont des carburants internes.

Enfin les carburants classiques de toute incompréhension sont là pour l'attiser : de l'écrit au dit, du corps et de la voix au silence et à l'immobilisme, tout peut calmer comme attiser le conflit (outil 26).