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La confiance/méfiance : C/M

Chapitre : La confiance/méfiance : C/M

  • Publié le 29 nov. 2017
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La confiance/méfiance : C/M

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De la confiance calculée à la confiance intime


En résumé

La confiance est à la fois un socle et un état évolutif. Si l'on s'inscrit dans un socle de confiance, beaucoup de conflits pourront être plus facilement résolus (voir outil 57), Se parler comme à des amis). À l'opposé, le manque de confiance agit comme un carburant du conflit, favorisant les interprétations négatives ou les exigences irritantes. La confiance est ainsi évolutive : à la baisse lorsqu'un conflit s'enkyste ou s'amplifie, à la hausse à mesure que la résolution progresse.


Pourquoi l'utiliser ?

Objectif

Évaluer le niveau de confiance et si besoin les causes de méfiance, puis essayer d'établir un niveau de confiance compatible avec la démarche de stabilisation ou de résolution recherchée.

Contexte

L'histoire des individus, mais aussi le contexte extérieur, peut considérablement atténuer ou renforcer la confiance accordée aux autres ou au dialogue. Il est possible d'agir sur trois niveaux de confiance.

Comment l'utiliser ?

Étapes

  • Estimer pour chaque partie quel est le niveau de confiance de chaque côté en suivant la typologie proposée dans la rubrique " méthodologie et conseils " de cet outil.
  • Rechercher les éléments causant la méfiance ou les éléments favorables à la confiance.
  • Reprendre chacun de ces éléments et explorer comment privilégier les éléments favorables : en changeant les comportements (par exemple, accepter des rencontres informelles), en envoyant des signaux concrets (par exemple, geler une décision défavorable), en donnant des explications, en proposant des garanties, en apportant le témoignage de tiers de confiance, etc.

Méthodologie et conseils

Distinguons trois types de confiance sur lesquelles on peut agir :

  • La confiance calculée est fondée sur l'observation et l'analyse. Exemples d'observations accroissant la méfiance : le fait qu'il y aura une seule promotion dans le service ou le fait qu'un des collègues joue au tennis le dimanche matin avec le chef depuis quelque temps. Exemples d'observations accroissant la confiance : le fait que le chef se soit engagé à déterminer la promotion sur la base d'une démarche transparente ou le fait qu'une commission paritaire indépendante se prononce.
  • La confiance fondée sur l'expérience de la relation entre les personnes : engagements passés tenus (ou non) ; lors de difficultés passées, l'autre partie a été (ou non) aidante.
  • La confiance fondée sur des convictions, des valeurs ou une intimité profonde : amitié de longue date, appartenance commune (religion, association...), etc.
  • La première démarche est d'ajuster le contexte et/ou les engagements pour améliorer la confiance calculée. Discuter sans malaise du doute que l'autre pourrait avoir sans le culpabiliser peut aider. Si besoin, un tiers (personne ou institution) peut jouer le rôle de garant.

Avantages

  • Permet de ne pas se laisser tromper par une confiance indue, mais aussi d'être vigilant pour ne pas détruire la confiance pour de mauvaises raisons.

Précautions à prendre

  • Attention à ne pas confondre la confiance (dans la personne ou l'institution) et la précision d'un accord (accord imprécis : " Je partagerai une partie des gains avec vous ").
  • Les études montrent que lorsque quelqu'un nous ressemble (vêtements, langage, appartenances supposées, etc.), on lui accorde plus facilement sa confiance alors qu'il n'y a aucune expérience ou intimité réelle qui la justifie.
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