Recherche
Méthodologie

La carte des personnalités différentes

Chapitre : La carte des personnalités différentes

  • Publié le 29 nov. 2017
©

La carte des personnalités différentes

0 chapitres / 0 fiches

  • Imprimer

Quelles différences ?

En résumé

Les différences de personnalité peuvent être sources d'incompréhension, d'irritation et même de désaccord sur ce qui est un comportement adéquat. Mieux connaître les grands profils offre la possibilité d'intégrer dans le dialogue d'autres manières de penser ou d'agir qui correspondent à soi et aussi à l'autre. Cela permet aussi de discuter des façons d'agir acceptables pour chacun.


Pourquoi l'utiliser ?

Objectif

Pouvoir dialoguer sur la différence de façons de faire et, à défaut, composer avec cette différence.

Contexte

À partir des travaux de Carl Jung, beaucoup de typologies voisines ont été élaborées et validées par la recherche. L'analytique privilégie les processus rationnels et théoriquement justes, le directif ce qui marche ou ce qu'il ressent comme concret, le créatif ce qui est original ou nouveau et le relationnel ce qui respecte la qualité des liens.

Comment l'utiliser ?

Étapes

  • Essayer d'identifier nos propres tendances (on considère que chacun fonctionne principalement selon un mode principal et un mode auxiliaire).
  • Essayer de caractériser le mode de fonctionnement de l'autre partie qui entre en conflit avec le nôtre. Il est parfois possible d'associer un profil à une personne, mais cela doit être fait avec prudence (car chacun d'entre nous peut participer de plusieurs profils, dont l'un peut être privilégié).
  • Vérifier que l'autre se reconnaît dans l'analyse que l'on a faite et que cela améliore la compréhension réciproque.
  • Adapter notre comportement, inviter l'autre à le faire ou négocier des ajustements mutuels selon l'importance des enjeux : " Je veux bien que vous dirigiez toute l'opération si on prend le temps de s'expliquer en détail avant ".

Méthodologie et conseils

Il n'est pas toujours pertinent de mettre les différences sur la table. Cela dépend de l'enjeu, de l'importance de la difficulté et de la continuité de la relation. Parfois, s'adapter à l'autre est plus simple et permettra d'améliorer la relation à moindre effort.

L'intérêt principal de cet outil est de pouvoir susciter un dialogue. Ce dialogue permet de vérifier s'il y a alignement entre la manière dont chacun se voit et dont il/elle est perçu. Parfois, on prend ainsi conscience d'une facette de soi que l'on n'avait pas bien admis.

Ensuite, il est possible de dialoguer sur des ajustements permettant d'améliorer le vivre-ensemble. Il ne s'agit pas tant de changer (ou demander à l'autre de changer) que d'envoyer des signaux progressifs d'ajustement à l'autre.

Enfin, il est aussi possible d'utiliser l'outil pour mieux équilibre les équipes de travail (jouer sur la complémentarité), par exemple à l'occasion d'un recrutement.

Avantages

  • Aide à ne pas être aveuglé par nos différences et à ne pas prendre nos propres modes de fonctionnement comme les seules évidences.

Précautions à prendre

  • Lorsque la différence est très forte et bloquante, ou qu'une personne pose problème à beaucoup d'autres, il peut s'agir de la problématique des personnalités difficiles, que nous abordons dans l'outil suivant.

Comment être plus efficace ?

Introversion et extraversion

Couramment, l'introversion est, à tort, utilisée pour désigner quelqu'un de timide ou replié et représente une caractéristique essentiellement négative. L'extraversion est quant à elle associée à la notion d'éveil, d'ouverture et désigne le plus souvent une caractéristique positive. Aucune de ces inclinations n'est pourtant préférable lorsqu'elle est correctement comprise. L'introversion et l'extraversion apportent une " touche " supplémentaire aux profils présentés plus haut.

L'introversion est à comprendre comme un besoin un peu plus fort d'intériorité et moins d'énergie pour une très forte sociabilité (par exemple, préférence pour le fait d'avoir un petit nombre d'amis intimes plutôt que beaucoup d'amis). En conséquence, certaines activités (par exemple le porte-à-porte) peuvent être plus épuisantes pour quelqu'un d'introverti. À l'inverse, si l'isolement au travail peut être dur pour tout le monde, l'extraverti en souffre le premier (par exemple, un travail solitaire sur machine toute la journée). Être introverti n'empêche en rien d'être bon orateur, bon communicant ou bon acteur. Être extraverti donne souvent plus envie d'aller vers les autres mais n'empêche pas la timidité.

Les conflits typiques entre profils

Selon une première approche, les types les plus distants (ceux situés en diagonale sur le schéma d'entrée de l'outil, c'est-à-dire : analytique/créatif et relationnel/directif) sont les plus explosifs. Cependant, la différence est tellement visible qu'elle peut aussi stimuler des arrangements (explicites ou implicites) assez rapidement dans la relation, gage d'un équilibre dans la durée : l'un aime serrer des mains, l'autre préfère finaliser le plan d'action. Les nombreux binômes de créateurs d'entreprise à profils opposés/complémentaires en témoignent : les fondateurs d'Apple, du groupe hôtelier Accor, etc.

Lorsqu'on a une préférence commune (par exemple la tâche à accomplir), cela peut donner l'illusion que l'on est pareil et masquer la différence au niveau d'une autre dimension (le rythme ou introversion-extraversion) : " Vous comme moi, nous souhaitons zéro défaut... ", " Oui, mais il faut que ça avance ". Il y a une similitude apparente qui peut conduire à maintenir l'illusion d'un fonctionnement identique ou naturellement compatible. Sur le choix des vacances dans un couple, par exemple, l'analytique et le directif peuvent se retrouver dans un premier temps sur des critères de décision " objectaux " (centrés sur les objets) et objectifs (le prix, la surface, la distance par rapport à la mer...) et dans un deuxième temps s'affronter sur le souhait de trancher rapidement (le directif) ou d'affiner les critères (l'analytique).

Dans les relations de travail, il y a souvent malentendu par exemple entre les directifs extravertis et les relationnels introvertis ou extravertis. Le " relationnel " va se retrouver à l'aise dans les moments de convivialité du " directif extraverti " (et vice versa), à travers les temps de sociabilité (" Comment s'est passé le week-end ? "). Lors du retour sur les tâches à exécuter, le " directif extraverti " peut exprimer davantage son mode directif (" Ce dossier, ça va vraiment pas ", avec l'expression de toute sa déception), ce qui peut être très mal vécu par quelqu'un de relationnel (qui va vivre ce propos à un niveau personnel).

Enfin, la ressemblance n'est souvent pas le gage d'une bonne entente (contrairement à l'adage " Qui se ressemble s'assemble ") car elle peut tourner à la rivalité.

EXEMPLE de Tableau de synthèse

S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page