Une offre atomisée
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Agences adossées à des groupes de communication à dominante publicitaire,
agences plus orientées événementiel ou résolument ancrées dans l'univers du
marketing opérationnel, agences conjuguant conseil et supports de récompense,
agences conseils stricto sensu, agences émettrices de chèques cadeaux… Dans ce
marché confus de la motivation, à qui s'adresser ? On peut recenser une
quinzaine d'acteurs significatifs intervenant au sein de deux grandes
catégories : les agences issues du monde de la récompense (chèque, voyage,
cadeau) et qui ont étoffé leurs prestations avec le conseil, celles nées dans
le conseil et qui ont développé ou sous-traitent la dimension récompense. Sur
un marché de la dotation où le ticket d'entrée est prohibitif, la solvabilité
constitue l'élément clé de la crédibilité des acteurs. Rien d'étonnant à
l'éclosion d'intervenants dans le giron d'enseignes ou groupes disposant d'une
assise incontestée dans les sphères de la distribution et des services (Kadeos
chez PPR, Accentiv' chez Accor, Cadhoc chez Chèque Déjeuner…). Si l'on
considère la dimension culturelle, structurelle et managériale induite par une
politique digne de ce nom, impossible de chiffrer le coût de la motivation. Les
mécanismes de stimulation, en revanche, relèvent de postes budgétaires plus
facilement identifiables. Les plus grosses opérations peuvent atteindre
plusieurs millions d'euros. Avec une enveloppe de 25 000 à 60 000 euros,
l'entreprise pourra difficilement couvrir davantage que le coût de la dotation,
qui se limitera en l'occurrence en grande partie à du cadeau. Chèque cadeau ou
carte cadeau ? Le groupe PPR a développé, via sa filiale Kadeos, une offre de
cartes-cadeaux offrant un accès en multicanal aux dotations. Plus souple que le
chéquier, la carte permet au porteur de mentionner, au téléphone, sur le Net ou
par courrier, un numéro d'identification pour connaître l'état de son compte
cadeaux. Accentiv', filiale du groupe Accor, a lancé son système de carte. «
La carte cadeau devrait doubler à terme un marché du cadeau jusqu'alors
largement accaparé par le B to B et estimé à 1,2 milliard d'euros », commente
Patrick d'Auvigny, directeur commercial et marketing d'Accentiv'. Mais, à
partir de 100 000 euros, il devient possible d'engager des programmes sur trois
à six mois. Le montant variera en fonction des objectifs, du nombre de
participants et du nombre de bénéficiaires, ainsi que du ratio
animation/dotation. Quant à la mesure des effets d'une opération, elle
nécessitera un budget entre 5 et 12 000 euros. Mais les effets dépassent
largement la simple question budgétaire. Attention donc aux réajustements
aléatoires. « La stimulation a un effet déclic. Arrêter une politique lancée
il y a deux ou trois ans coûtera in fine certainement plus cher qu'avaliser le
budget annuel de fonctionnement », insiste Olivier Bailloux, directeur du
planning stratégique de Publicis Dialog.