Lafarge : veille sociétale et opinion interne
À LIRE AUSSI
- De l'observation sociale à l'outil de management
- Crédit Lyonnais : une grande expérience des baromètres sociaux
- France Télécom Expertise et Service : une démarche qualité vers ses clients internes
- De l'observation sociale à l'outil de management
- Crédit Lyonnais : une grande expérience des baromètres sociaux
Dans le groupe Lafarge, leader mondial des matériaux de construction,
présent dans 75 pays et employant 85 000 personnes, mener des études d'opinion
auprès des salariés est une habitude depuis de nombreuses années, qu'elles
soient initiées par la Direction de la communication ou la Direction des
Ressources Humaines. Deux types d'enquêtes récurrentes, commanditées par la
DRH, viennent prendre le pouls de l'adhésion des salariés et de leurs managers
aux valeurs du groupe telles qu'elles sont exprimées par les "Principes
d'Action" dont la première version remonte à 1977. Les premières sont d'ordre
sociologique, purement qualitatives, et sont menées par des sociologues des
organisations auprès des principaux managers du groupe. Une enquête de ce type
a été menée en 1995 et réalisée de nouveau en 2002, alors même qu'un nouveau
projet d'entreprise "Leader for Tomorrow" devrait voir le jour.
« Il s'agit de
rendre les Principes d'Action, qui expriment les ambitions, les convictions et
les règles de comportement du groupe Lafarge, plus lisibles dans un
environnement qui a changé », explique Alain Guillen, directeur des Politiques
Sociales de Lafarge. Par ailleurs, tous les quatre ans depuis 1991, une
enquête, réalisée par Cofremca Sociovision, est menée auprès des cadres du
groupe. Une prochaine étude de ce type va avoir lieu prochainement, et devrait
cette fois-ci prendre en compte l'opinion de l'ensemble des salariés. « Il
faudra revoir les domaines de l'étude, car entre 1998 et 2003, le groupe a
doublé de taille, est devenu plus international, emploie des salariés de
différentes cultures, et son environnement économique et social a évolué,
constate Alain Guillen. Il faudra aussi se reposer la question du mode de
collecte de l'information et des populations cibles que nous voulons
interroger. Et surtout, il faudra que les résultats d'enquête soient
directement opérationnels. Notre rôle est de générer une information qui doit
apporter de la valeur ajoutée et servir de façon lisible les enjeux du groupe
et de ses métiers. » Parallèlement à ces deux types d'enquêtes, la Direction
des Ressources Humaines mène régulièrement des études ponctuelles sur des
problèmes liés à l'actualité Ressources Humaines de l'entreprise. « Suite à
l'enquête de 1998, nous nous sommes interrogés sur l'amélioration de la gestion
des carrières dans le but de fidéliser les meilleurs. » Une enquête a été menée
récemment sur l'intégration des bac + 2 par les Directions des Ressources
Humaines en France. « Les questions devront être plus précises et répondre à
des enjeux plus ciblés. Par exemple, les thèmes de la santé-sécurité et
l'intégration des femmes dans nos métiers », commente Alain Guillen.