Jean-Pierre Gaucher (Syntec Etudes) : « Affirmer la valeur stratégique des études »
Quels sont les chantiers prioritaires du nouveau conseil d'administration ?
Jean-Pierre Gaucher : Le premier est celui de
la qualité dans les études. Il y a eu en 2000 un gros travail sur la norme NF
Service. Maintenant, en liaison avec l'Afnor, nous mettons en oeuvre tous les
modules de pédagogie et d'accompagnement de nos membres dans leur démarche de
certification. Nous avons voté l'obligation pour tous nos membres d'être
certifiés, soit NF Service, soit ISO, pour 2003. Ce chantier est sous la
responsabilité de Jean-Pierre Malosto. Le deuxième chantier, conduit par Renaud
Dédéyan et Yves Krief, est celui du renforcement de la visibilité du Syndicat
et de ses membres. Avec deux grands axes : la communication et un CD-Rom,
réalisé sous la houlette de Loïc Becquart, traitant du marché, des entreprises,
du métier... à destination des écoles, des universités... Il sera diffusé au
début du second semestre et disponible à la demande.
Comment et sur quoi entendez-vous communiquer ?
J-P. G : Nous allons le faire
à travers notre site internet dont une nouvelle version sort mi-juin et à
travers une communication très "secteur". Nous voulons renforcer les aspects
communication de recrutement et communication grand public, qui a besoin d'être
redynamisée. Faire apparaître que notre métier est un métier à forte valeur
ajoutée et qui se situe au coeur des stratégies des entreprises. Le fait
d'affirmer la valeur stratégique des études est aussi une des manières de
changer de niveau d'interlocuteur ou d'ajouter un niveau à ceux que nous avons
déjà. De s'adresser encore plus aux dirigeants opérationnels. Nous faisons de
l'aide à la décision, pas de la documentation... Mais ceci demande encore à
être affirmé. Notre niveau de conseil, la séniorité de notre middle
management... peuvent aider à faire changer les choses.
Quels sont vos autres chantiers ?
J-P. G : En ce qui concerne Internet, nous
travaillons à la construction d'une charte fixant les règles déontologiques, de
confidentialité... découlant de ce qui a été fait par Esomar et en liaison avec
les organismes français comme la Cnil. Nous allons également travailler sur nos
statistiques qui doivent être à la fois plus précises et plus larges. Nous
souhaitons en effet pouvoir analyser des secteurs adjacents au nôtre, au sein
desquels il existe des activités d'études mais qui ne sont pas strictement
marketing et opinion (BDD, terrain, consulting...). Ce chantier est conduit par
Frédéric Dorion. Nous avons enfin deux missions permanentes : susciter de
nouvelles adhésions, et les relations avec nos clients et leurs organisations
représentatives telle que l'UDA.
Quelles sont, selon vous, les problématiques majeures actuelles du marché ?
J-P. G : Développer
et faire reconnaître notre capacité d'accompagnement dans le conseil, notre
capacité de recommandations. Notre métier est un métier d'intelligence, dans le
sens analyse, et de conseil. De manière différente que peut le faire le
consulting. Mais nous sommes le secteur le plus à même de générer des conseils
et des recommandations à partir des études marketing, y compris en tant
qu'associés à des cabinets conseils, et non en tant que sous-traitants.
Ensuite, travailler sur tout ce qui concerne l'accessibilité aux données et aux
études. Il faut fournir la bonne information au(x) bon(s) utilisateur(s) et ce,
sous la bonne forme. Ce qui nous oblige à de la synthèse, de la mise en forme,
de la customisation...
JEAN-PIERRE GAUCHER
Titulaire d'une Maîtrise de Sciences Economiques (option Econométrie), Jean-Pierre Gaucher, 53 ans, a d'abord effectué son parcours au sein du groupe Sécodip en tant que directeur commercial d'Intercor, puis directeur du département Distribution et enfin directeur commercial des panels consommateurs et détaillants. Il rejoint IRI Sécodip, lors de sa création en 1993, en tant que directeur commercial. Depuis 1996, il en est le directeur marketing.