Le SNCD prône l'autorégulation
La commission e-direct du SNCD (Syndicat national de la communication directe), présidée par Valérie Papaud, directrice générale de Wanadoo Data, doit publier à la rentrée un code de déontologie pour la constitution, la diffusion et l'utilisation des e-adresses.
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«Nous ne prenons pas parti pour ou contre l'opt-in et l'opt-out. Nous ne
différentions pas ici le B to B du B to C. Nous apportons un certain nombre de
définitions à partir desquelles les acteurs du marché pourront se positionner.
Nous voulons que le marché s'autorégule et éviter soit que le législateur
prenne des décisions drastiques, soit qu'il ne fasse rien. Ce qui devrait aider
à l'autorégulation du marché », précise la présidente de la commission
e-direct. On notera au passage que la conception, l'écriture et la validation
d'un code de déontologie ne semble pas chose aisée. L'année dernière, à la même
période, le SNCD réfléchissait déjà à cette future charte. Sans doute faut-il y
voir le symptôme d'un marché à la fois balbutiant et sensible, voire porteur
d'un certain malaise. La présidente de la commission e-direct s'avouant
elle-même "affolée" devant les risques d'abus que présente un développement non
régulé de l'e-mailing. Selon certaines sources, le code qui se prépare pourrait
être assez "dur" pour la catégorie des prestataires jugés peu regardants. Or,
celle-ci ne serait pas absente de la commission e-direct du syndicat. « Il y a
des sociétés "limite", tout le monde le sait. Mais, si le code est retenu et
les sanctions appliquées, on peut aller jusqu'à l'exclusion », affirme un
membre du SNCD. Le fait que la commission soit présidée par la dirigeante de
Wanadoo Data (ex Médiatel, groupe France Télécom), et donc du fournisseur le
plus "blindé" qui soit en termes de collecte des données, n'est sans doute pas
étranger à la "dureté" du texte en préparation. La coexistence au sein d'une
même commission de sociétés prônant et mettant en pratique des procédés de
collecte différents, explique sans doute en partie la lenteur des travaux.
Chacun devant, autour de ce dossier très opaque de la collecte des e-mails,
défendre ses convictions mais aussi ses intérêts. Les discussions n'auraient
d'ailleurs pas toujours été des plus placides.