Generix opte pour l'approche spécialiste
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Créé en 1990, Generix est l'éditeur du logiciel éponyme de gestion
intégrée. Après plus de 10 ans, la société, dont le siège social se trouve à
Villeneuve-d'Ascq près de Lille, affiche un chiffre d'affaires 2000 de 95
millions de francs et compte à son actif quelque 600 sites installés (Yves
Rocher, BNP, Cegetel, Camaïeu, Michelin...). Lorsqu'il a fallu mettre sur pied
une stratégie de prospection auprès d'une cible susceptible d'être intéressée
par l'intégration d'un ERP, Generix a choisi de mettre en compétition un
certain nombre de fournisseurs de fichiers. En l'occurrence cinq : trois
généralistes et deux spécialistes positionnés sur l'informatique et le
high-tech. « Je leur ai précisé quel était notre coeur de cible, à savoir le
mid market avec des chiffres d'affaires entre 200 millions et trois milliards
de francs. J'ai également indiqué que je souhaitais toucher les postes
décisionnaires en matière d'ERP. Je leur ai demandé, à partir de ça, de me
proposer un plan fichiers », explique Zeenat Nazaroudine, responsable du
marketing direct et des partenariats. Qui, prudemment, s'est munie d'un
référent, en l'occurrence une étude du CXP dénombrant le potentiel d'équipement
des entreprises françaises en ERP à 5 500. La première sélection s'est imposée
d'elle-même : « Certains fournisseurs étaient assez exhaustifs mais n'étaient
pas en mesure de nous fournir beaucoup d'informations, notamment sur l'existant
informatique. D'autres se sont avérés trop pauvres en termes de profils à
cibler. Et l'un d'entre eux était trop orienté grands comptes », souligne
Zeenat Nazaroudine.
La différence par le service
La
responsable marketing direct ne veut pas se contenter des coordonnées de
l'entreprise et d'un contact, même s'il correspond au profil recherché. Elle
écarte donc les trois fournisseurs généralistes. En deuxième et dernier lieu,
ce seront donc les deux spécialistes (deux des plus connus du marché), qui
seront mis en compétition. La différence s'est également faite sur
l'accompagnement : les sociétés généralistes ne proposaient pas une panoplie
complète de services autour de la seule location d'adresses. Comme des outils
de ciblage permettant de réaliser un comptage et une extraction avant toute
campagne, ou encore une prestation en télémarketing. « A ce stade de la
compétition, le prix n'était pas pour moi un élément discriminant », note la
responsable marketing direct de Generix. Les critères s'affirment lorsqu'il
s'agit de départager les deux spécialistes retenus. Et là, le prix va jouer un
rôle central. C'est Come Back qui sera retenu. Depuis mars dernier, Generix se
montre un fervent utilisateur des fichiers de prospection : 3 300 sociétés et
près de 7 000 contacts sollicités. Avec une attention particulière à l'alchimie
des canaux de contacts utilisés. « Que l'on utilise le mailing, le fax et
bientôt l'e-mail, puisque Come Back met en place une base d'adresses
électroniques, le téléphone reste le média indispensable pour optimiser les
retours spontanés. Quand le seul envoi postal va se solder par des remontées de
2 à 3 %, ce taux va monter à 10 % si on adjoint une relance téléphonique »,
détaille Zeenat Nazaroudine. Generix a négocié avec son fournisseur une
location annuelle. Pour un prix forfaitaire avant remise atteignant 19 francs
par adresse. Une matière première à partir de laquelle l'entreprise et ses
prestataires en télémarketing (eux aussi spécialisés sur les cibles B to B de
décisionnaires informatiques et ERP) obtiennent des taux de transformation
primaires de 10 à 15 % (pour un taux originel de contacts qualifiés fluctuant
de 70 à 80 %).