Incorporez un gadge... utile !
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porté aux différents documents qu'il contient. Le gadget joue en effet sur
la part d'enfant qui reste en chacun de nous. Un élément de puzzle, une
miniature, un morceau de quelque chose, un convertisseur euros coulissant en
carton, un autocollant, un fac-similé de carte de crédit, une puce vocale, une
clé... tout est bon pour étonner les destinataires de vos campagnes. Le fait
même de sentir que quelque chose se trouve à l'intérieur de l'enveloppe
porteuse, incite un grand nombre de prospects à ouvrir celle-ci afin de
découvrir ce qu'il y a à l'intérieur. En effet, en l'absence d'un élément
d'excitation de leur curiosité nombre d'entre eux ne l'auraient pas fait. C'est
l'effet "pochette surprise", qui meut aussi bien les adultes que les enfants.
Néanmoins le gadget comporte un certain nombre de contraintes et
d'inconvénients, qu'il convient de bien connaître avant de se lancer dans une
telle aventure, car c'en est une. L'adjonction d'un élément solide au sein d'un
mailing peut parfois jouer le rôle du grain de sable dans un rouage par
ailleurs parfaitement huilé... Recourir au gadget ne s'improvise pas.
1 Quelle est la condition primordiale du succès du gadget ?
Réponse : Illustrez votre argument principal ! Pour réaliser
une bonne création, en mailing comme ailleurs, il faut commencer par
hiérarchiser les différents arguments de la proposition que vous allez faire,
afin d'atteindre l'objectif que vous vous êtes fixé au préalable. Faites de
même pour le gadget et gardez bien présent à l'esprit le rôle qu'il doit jouer
en tout premier lieu : améliorer le pouvoir de conviction de l'avantage
concurrentiel déterminant de votre offre. Voici un exemple de gadget bien
utilisé : coller un tea-bag (sachet de thé), sur la lettre d'accompagnement, à
côté de l'accroche "Si la xxx n'est pas votre tasse de thé...", à condition que
l'argument principal de l'offre soit d'apporter une solution aux problèmes de
xxx ! Cela pourrait être un logiciel convivial de comptabilité bien connu comme
Ciel ! facile à mettre en oeuvre et à utiliser. Xxx serait alors le terme
"comptabilité". Et, pour que votre argumentation ne tombe pas à plat,
réutilisez à une ou deux reprises cette métaphore dans le corps de la lettre.
Un contre-exemple ? Lorsque le Tyvek fit son apparition, certaines entreprises
l'utilisèrent - et l'utilisent encore aujourd'hui - pour étonner leurs
prospects. De quoi s'agit-il ? De feuilles de plastique qui ressemblent à s'y
méprendre à du papier - et que l'on utilise comme tel -, mais ces feuilles de
Tyvek ont la particularité, outre de présenter un toucher doux, d'être
indéchirables. De ce fait, des "petits malins" crurent opportun d'écrire en
accroche : "Ne déchirez pas cette lettre ; de toute façon, vous ne le pourriez
pas !" Certes, voilà de quoi attirer l'attention du lecteur. Mais quel dommage
d'utiliser par la négative les caractéristiques pourtant positives d'un
matériel aussi original ! En effet, l'accroche est doublement mauvaise. D'une
part cette dernière n'a aucun rapport avec un argument qualifiant l'offre, et
d'autre part elle est dévalorisante, car ses connotations sont plutôt sombres :
on sous-entend et présuppose que dès le début le prospect pensait à déchirer le
document. Quel bon départ pour la suite de l'argumentation !
2 Quelle accroche aurait-on pu créer avec les feuilles de Tyvek ?
Réponse : Un premier travail consiste à établir la liste des caractéristiques
du gadget. Ici, il s'agit d'un matériau... solide, inaltérable, indéchirable,
souple, qui ne craint pas l'eau, etc. Ensuite, si l'argument principal de
l'offre que l'on cherche à promouvoir recouvre l'une de ces caractéristiques,
l'accroche tombe sous le sens... Dans le cas contraire, cherchez un autre
gadget ! Cet exemple montre par ailleurs que la notion de "gadget" doit être
prise au sens large ; elle désigne finalement tout moyen palpable, tangible, de
différencier son mailing de ceux des autres entreprises en général, de vos
concurrents en particulier.
3 Quelle sont les autres conditions du succès du gadget ?
Réponse :
Amusez les "enfants"
Le gadget fait appel à ce qu'il reste d'enfant en chacun
de nous. Ce "plus" est un clin d'oeil aussi ne l'assortissez pas d'une
argumentation trop sérieuse. Vous n'amuseriez personne. Néanmoins il existe
deux exceptions à ce principe : l'échantillonnage et le cadeau "utile" (confer
les deux points suivants).
Echantillonnez
Si votre
argument principal concerne le produit lui-même et qu'il se prête à un
échantillonnage, envoyez-en un échantillon : un sachet de votre café, une fiole
de votre démaquillant, un fragment d'un matériau exclusif avec lequel est
fabriqué votre produit, un petit carré de 10 cm2 de tissu pour en apprécier le
motif décoratif, etc.
Offrez utile
Vous pouvez offrir
un outil en rapport avec votre offre : un tarif dont la lecture se fait par le
coulissement d'une règle à l'intérieur d'un étui ajouré de fenêtres ; un
tableau plastifié désignant les meilleurs millésimes de vins ; un sticker avec
les coordonnées de votre site internet ; un bloc de papillons repositionnables
à vos couleurs ; etc. Encore une fois, votre choix doit se porter sur un objet
directement associé à votre argumentation. Offrir un porte-clés estampillé de
votre logo n'a aucun sens, dans ce contexte, s'il n'a pas de rapport avec votre
discours.
Ne décevez pas
Une autre définition du
gadget, dans un mailing, pourrait être : un "petit présent dont la valeur ne
peut être reprochée par celui qui le reçoit". Par conséquent, pour ne pas
décevoir, ne le valorisez pas au-delà de ce qu'il vaut réellement dans l'esprit
du prospect. Ainsi, ne faites pas comme un éditeur très connu qui annonce sur
l'enveloppe : "A l'intérieur, un cadeau très utile". Le prospect y découvre un
vulgaire morceau de carton publicitaire, imprimé en une seule couleur : ce
"cadeau très utile" est censé lui servir de marque-page...
Soyez solide !
Les plis sont mis à rude épreuve lors de leur traitement
postal. Pensez-y en sélectionnant uniquement les objets les plus solides.